Après une mise en pause temporaire des décaissements suite aux événements du 24 mai dernier, la Banque mondiale a repris sa coopération avec notre pays depuis le 6 septembre dernier.
La directrice des Opérations pour la Région Afrique de l’Ouest et du Centre, Clara De Sousa, a annoncé la bonne nouvelle, mardi dernier, au ministre de l’Économie et des Finances, Alousséni Sanou, par une correspondance.
«J’ai le plaisir de vous informer que dans le cadre de la mise à jour de la politique opérationnelle OP 7.30 de la Banque mondiale et au terme de la mission d’évaluation de cette politique pour le Mali qui s’est déroulée du 29 juin 2021 au 18 août 2021, la direction de la Banque mondiale a approuvé le 6 septembre 2021 la reprise de notre coopération avec le Mali», se réjouit Clara De Sousa.
Cette annonce sonne comme un ouf de soulagement pour plusieurs chefs de projets et responsables d’entreprises partenaires de la Banque mondiale dans notre pays. «Ainsi, le traitement des demandes de retrait de fonds, les activités des opérations en cours de mise en œuvre et aussi des opérations en préparation reprennent à partir de la date sus-indiquée», annonce Clara De Sousa.
Par ailleurs, précise la directrice des Opérations pour le Burkina Faso, Mali, Niger Tchad (Région Afrique de l’Ouest et du Centre), la reprise des activités relatives aux appuis budgétaires sera évaluée au cas par cas. Pour ce faire, ajoute-t-elle, «nous proposons de discuter les modalités pratiques et autres détails de la reprise de la coopération avec les unités de gestion des projets et les services techniques du ministère de l’Économie et des Finances (direction générale de la dette publique, direction générale des marchés publics, Cellule de coordination et de suivi des projets) à la prochaine réunion mensuelle conjointe de suivi du portefeuille».
Il est utile de rappeler que cette pause temporaire des décaissements se traduisait par le non-traitement des demandes de décaissements reçues après le 24 mai et celles reçues mais non traitées avant ce jour. Seules les dépenses récurrentes de fonctionnement (loyers, honoraires/salaires, frais de gardiennage et de sécurité, téléphone, internet, fournitures et consommables de bureaux, carburant) étaient autorisées. À l’exception de ces dépenses de fonctionnement, les coordinateurs devaient obtenir «une autorisation écrite préalable du chargé de projet (TTL) concernant l’exécution de toute autre activité même celles approuvées dans le Plan de travail et de budget annuel (PTBA)».
Premier partenaire au développement du Mali avec un portefeuille actif de plus de 29 projets nationaux et régionaux qui totalise un montant global d’investissement d’environ 1,8 milliard de dollars US, soit environ 910 milliards de Fcfa, la Banque mondiale intervient aux côtés du gouvernement dans la mise en œuvre de projets se rapportant aux infrastructures routières, au développement rural, aux services sociaux de base (éducation, santé, eau potable), à l’aide budgétaire, à la réforme de l’État et à la décentralisation, au développement urbain, à la culture, à la société civile, à l’environnement, à la sécurité alimentaire ou encore à l’appui au secteur privé.
Cheick M. TRAORÉ
Source : L’ESSOR