La Banque mondiale a célébré vendredi dernier le cinquantenaire de son partenariat avec le Mali à travers une conférence débats à son siège à l’ACI-2000 à Hamdallaye. En 50 ans, la Banque mondiale a investi plus de 1750 milliards de F CFA au Mali.
La coopération entre le Mali et la Banque mondiale a débuté en 1963. Pour ce cinquantenaire, la Banque mondiale au Mali a organisé à son siège à Hamdallaye ACI, le 13 décembre 2013 une conférence sur les résultats, les défis et les perspectives de son partenariat avec le Mali.
Le ministre délégué auprès du ministre de l’Economie et des Finances, chargé du Budget, Madani Touré, a félicité les 50 ans de partenariat entre le Mali et la Banque, préconisant la création de conditions pour que les programmes puissent être exécutés de façon efficace.
Le ministre Touré dira que la Banque mondiale est un partenaire très important. Il a saisi l’occasion pour dire que les programmes d’ajustement structurel ont été sévères dans leur mise en œuvre.
Ousmane Diagana, réprésentant-résident de la Banque mondiale, a revisité la caractéristique du partenariat Mali/Banque mondiale. Il a rappelé que le Mali est membre de la Banque mondiale depuis 1963. Et d’ajouter que le premier financement de la Banque au Mali était en 1966. « Le partenariat avec le Mali n’a jamais été interrompu malgré des événements malheureux ». Ousmane Diagana a qualifié la coopération de son institution financière avec le Mali de constante, féconde et pertinente.
Il a rappelé qu’entre fin 1960 et début 1980, la Banque mondiale a fait beaucoup de financements au Mali dans le domaine de l’agriculture. Entre le début des années 1980 et la fin des années 1990, c’était la réforme et le fameux programme d’ajustement structurel.
Des étapes charnières
Entre fin 1990 et 2012, c’est la période de la Déclaration de Paris et de réduction de la pauvreté. « Pendant cette dernière période, la Banque mondiale a investi énormément dans le secteur agricole, de la santé, de l’éducation »…
Ousmane Diagana a fait savoir qu’en 50 ans de partenariat, la Banque mondiale a investi environ 3,5 milliards de dollars américains, soit 1750 milliards de F CFA au Mali.
Il dira qu’il faut aider le Mali à oublier les conséquences de la crise et faire en sorte que dans quelques années il puisse oublier la pauvreté. Ainsi, son institution envisage des financements de longue durée surtout dans le domaine agricole. Malgré tous ces financements, le secteur agricole demeure toujours dans la difficulté.
« L’agriculture est le point focal de la Banque mondiale. En 2000, nous avons investi plus de 100 milliards à l’Office, mais il n’y a pas eu de résultat visible. Le rendement de la culture a augmenté, mais l’agriculture n’a pas été commerciale. On aurait voulu que tout cet argent donne des résultats visibles. Le programme n’est pas le bailleur, c’est l’exécutant », a répondu un expert de la Banque mondiale.
Pour Sambou Wagué, ex-ministre délégué au Budget, la Banque mondiale est un instrument mis à la disposition de tous les pays. A l’en croire, on doit chercher à savoir ce que le Mali peut faire pour mieux utiliser cet instrument. « Il faut avoir l’œil sur la gouvernance de manière permanente », a-t-il prôné.
Sidiki Doumbia
Les échos