L’Ordre des architectes du Mali a tenu samedi au siège du Patronat à l’ACI-2000 une assemblée générale axée sur la déontologie des architectes et les mauvaises pratiques de certaines architectes qui ont conduit à des drames comme l’effondrement d’immeubles à Bamako.
La première assemblée générale du 12e conseil de l’Ordre des architectes du Mali a mis en débats les règles de déontologie de la profession d’architecte.
A l’ouverture de l’assemblée, Issaka Timbely, président de l’Ordre des architectes du Mali, a dénoncé qu’au Mali des architectes signent et revêtent de leurs cachets des plans établis par des techniciens, voire des dessinateurs, de surcroît agents au niveau des services publics. Il a ajouté que l’effondrement d’immeubles à Bamako interpelle et met les architectes face à leurs responsabilités.
Pour M. Timbely, chaque architecte doit faire preuve d’engagement et de sérieux. Le président de l’Ordre des architectes a indiqué que les architectes maliens sont condamnés à s’ajuster, à se hisser au niveau des standards africains, voire internationaux.
A l’en croire, il est impérieux pour l’Ordre, d’animer un lobbying tranchant pour une meilleure détermination des rôles de tous les professionnels du BTP et de favoriser la formation continue et les mises à niveau des architectes.
« Nous devrions nous convaincre, nous devrions convaincre nos compatriotes que les professionnels du bâtiment ne sont pas, loin s’en faut, des professionnels par défaut. Les professions d’architecte, d’ingénieur-conseil, d’urbaniste, de géomètre expert s’imposent aujourd’hui comme de véritables leviers et supports pour la transformation de notre environnement physique« , a-t-il noté
A l’occasion, Issaka Timbely a sollicité du gouvernement la réduction du délai de délivrance des permis de construire et une plus grande implication de l’Ordre des architectes dans sa procédure d’établissement.
Le secrétaire général du ministre de l’Urbanisme et de la Politique de la ville a promis l’accompagnement de son département pour l’atteinte des objectifs.
Sidiki Doumbia
Les échos