Le 6 juin dernier, la Banque mondiale avait annoncé une pause temporaire concernant les opérations de décaissements avec le Mali. Cette décision est intervenue quelques jours après les événements du 24 mai ayant conduit à la démission du président de la Transition, Bah N’Daw et du Premier ministre, Moctar Ouane. «Le double objectif de la Banque mondiale est de mettre fin à l’extrême pauvreté et de promouvoir une prospérité partagée.
À cet égard, elle s’efforce d’aider le peuple malien à avoir un meilleur accès aux services de base, afin qu’un plus grand nombre de personnes puissent sortir de la pauvreté.
Conformément à la politique de la Banque mondiale applicable à des situations similaires, elle a temporairement mis en pause les décaissements de ses opérations au Mali, pendant qu’elle suit et évalue de près la situation», avait expliqué un responsable local de la Banque, tout en rappelant que la même procédure avait été déclenchée à la suite des événements d’août 2020 au Mali, et au Tchad après la prise du pouvoir par les militaires suite au décès du président Idriss Itno Deby.
Après la formation d’un nouveau gouvernement de Transition, c’est le mardi 29 juin 2021 que le ministre de l’Économie et des Finances, Alousséni Sanou, a lancé le dialogue de reprise effective de la coopération entre la République du Mali et la Banque mondiale.
Lors d’une réunion présentielle avec l’équipe locale de la Banque au Mali conduite par Kofi Nouve, Directeur des Opérations par intérim et en virtuelle avec des responsables de la Banque mondiale basés à Washington (USA), le ministre de l’Économie et des Finances a échangé avec la mission d’évaluation de la Politique opérationnelle OP-7.30 de la Banque sur le processus de reprise effective des opérations de la banque.
Au cours des discussions, le ministre Sanou a réitéré les assurances de l’engagement total du gouvernement du Mali à reconnaître l’ensemble des engagements internationaux pris par le Mali y compris. Il a plaidé pour une reprise pleine et entière des opérations existantes de la Banque au Mali et la formulation de nouvelles opérations.
Le Directeur des Opérations par intérim a exprimé la volonté de la Banque mondiale à continuer à accompagner le Mali à travers la mise en œuvre réussie des projets et programmes en cours. Le ministre a salué la disponibilité des responsables de la Banque mondiale pour l’affermissement de ses relations avec la République du Mali et a réitéré toute sa disponibilité et celle du gouvernement à œuvrer dans ce sens.
Premier partenaire au développement du Mali avec un portefeuille actif de plus de 29 projets nationaux et régionaux qui totalisent un montant global d’investissement d’environ 1,8 milliard de dollars US, soit environ 910 milliards de Fcfa, la Banque mondiale intervient aux côtés du gouvernement dans la mise en œuvre de projets se rapportant aux infrastructures routières, au développement rural, aux services sociaux de base (éducation, santé, eau potable), à l’aide budgétaire, à la réforme de l’État et à la décentralisation, au développement urbain, à la culture, à la société civile, à l’environnement, à la sécurité alimentaire ou encore à l’appui au secteur privé.
Aminata Dindi Sissoko