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Mali/BAD : COMMENT AMÉLIORER LA MAÎTRISE DES RÈGLES ET PROCÉDURES DE LA BANQUE ?

La représentation de la Banque africaine de développement (BAD) au Mali organise  depuis lundi à l’hôtel Laïco Amitié un atelier national de renforcement des capacités en matière d’acquisition, de décaissement et de gestion financière.

 

L’ouverture des travaux était présidée par le représentant du ministre de l’Economie et des Finances, Diakaridia Dembélé, en présence de la responsable pays de la BAD au Mali, Mme Djoussou Lorng Haly Louise, des coordonnateurs de projets et programmes liés à la BAD et de plusieurs représentants des services financiers.
L’atelier de trois jours vise à améliorer l’efficacité des acteurs nationaux intervenant dans la chaîne de gestion et d’exécution des projets et programmes financés par la BAD au Mali, à travers une maîtrise des règles et procédures de la banque. Il fait aussi référence aux bonnes pratiques généralement admises au plan international.
Selon Mme Djoussou Lorng Haly Louise, certaines insuffisances ont été relevées au cours des dernières années en matière d’acquisition, de décaissement et de gestion financière.
«Pour palier ces insuffisances, nous avons décidé de prendre des mesures appropriées et vigoureuses, au nombre desquelles la tenue du présent atelier», a-t-elle expliqué.
S’agissant des opérations de la banque au Mali, elle a indiqué qu’à la date du 20 mars 2019, le portefeuille public des opérations financées par la BAD compte 20 opérations, soit environ 369 milliards de Fcfa. La distribution sectorielle, elle, se décline respectivement comme suit : 36% sont dédiés au financement des infrastructures et projets routiers, 33% à l’agriculture et au développement rural, 13% à l’eau et à l’assainissement, 11% à l’énergie et 7% au développement social et à la gouvernance.
Par ailleurs, Mme Djoussou Lorng Haly Louise a fait remarquer qu’après l’annulation du projet d’assainissement de Bamako, environ 6 autres projets totalisant près de 125 millions d’UC, sont également éligibles à l’annulation. D’où l’importance du présent atelier qui vise, entre autres, à sauver ces projets.
Evoquant les défis actuels en matière fiduciaire, elle a déploré les délais de passation des marchés anormalement longs, la mauvaise qualité de certains dossiers d’acquisition transmis à la banque pour avis, la mauvaise qualité des systèmes de gestion financière et de contrôle interne dans certains projets, les malversations dans certains projets, le retard dans la soumission des rapports d’audit et la qualité de ceux-ci.
Pour les organisateurs, cet atelier est une opportunité d’échanges d’expériences entre la banque et les équipes qui coordonnent les différentes opérations qu’elle finance. «Sans doute, cet échange aura un impact direct et positif sur la performance du portefeuille», a rassuré la responsable pays de la BAD au Mali.
Pour sa part, le représentant du ministre de l’Economie et des Finances a salué les efforts remarquables de la BAD au Mali, avant de souligner que le présent atelier a été organisé suite au constat général de la dégradation de la qualité du portefeuille des projets et programmes financés par la BAD dans notre pays. Diakaridia Dembélé a invité les participants à faire preuve d’assiduité tout au long de cette formation en vue d’une meilleure maîtrise des outils et pour relever les défis.

Babba B.  Coulibaly

L’Essor

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