La Mission intégrée multidimensionnelle des nations Unies pour la stabilisation du Mali saura-t-elle résister aux assauts de ses détracteurs ? Rien n’est moins sûr, et pour cause. Les traditionnels éclaireurs des officiels maliens sont à la manœuvre, depuis quelques jours, en lançant des signaux annonciateurs du destin qui guette la Minusma, suite à la pomme de discorde née de l’orientation qu’une certaine résolution du Conseil de sécurité a donnée au renouvèlement du mandat onusien au Mali.
Après l’hostilité affichée par la partie malienne, la Minusma s’est aussitôt retrouvée dans le viseur et tacitement prise à partie dans le brulant dossier des militaires ivoiriens, avec une demande d’explication officielle suivie de l’expulsion de son porte-parole au Mali. En toile de fond le rejet par les autorités maliennes de la toute idée d’enquête indépendante sur les violations présumées des droits de l’Homme, un malentendu susceptible de mettre un coup d’arrêt à près d’une décennie de présence onusienne dans le cadre de la crise malienne. En tout cas, la partie malienne vient d’activer les ultimes moyens pour signifier sa volonté de mettre un terme à la Minusma, à travers une demande que Yere Wolo Debout sur les Remparts a déposée sur la table du gouvernement par l’association pour solliciter une rupture de son mandat au Mali. Et rarement les volontés de cette entité pro-putschiste ont été contrariées par les pouvoirs qu’elle soutient.
Source : Le Témoin