Une “purge” serait en cours au sein de l’armée malienne, selon Amnesty International, qui accuse des hommes de l’ex-junte d’Amadou Haya Sanogo d’avoir exécuté plusieurs soldats ayant pris part à une mutinerie dans le camp de Kati près de Bamako le mois dernier.

L’ONG dénonce des “exécutions extrajudiciaires” et des “disparitions”.

Le 30 septembre, plusieurs dizaines de jeunes soldats avaient bruyamment revendiqué, en tirant en l’air, des promotions comme celles accordées à Amadou Sanogo, capitaine promu général en août et auteur d’un coup d’Etat en mars 2012.

Ils avaient blessé un de ses proches, un officier supérieur séquestré plusieurs heures avant d’être relâché.

Une trentaine de militaires ont été arrêtés à la suite de ces incidents, selon le ministère malien de la Défense.

“Les corps de quatre soldats ont été découverts au début du mois d’octobre près de la capitale et plusieurs autres, y compris un colonel, sont portés disparus.

Ces exécutions extrajudiciaires et disparitions forcées apparentes font craindre que les soldats fidèles au général Amadou Haya Sanogo, qui a organisé un coup d’État en mars 2012, ne soient en train de mener une purge dans leurs rangs pour étouffer toute dissidence”, a indiqué Amnesty.

“Ceci est le dernier exemple frappant de la manière dont un petit groupe de soldats qui semblent se considérer au-dessus de la loi continuent à s’accrocher au pouvoir au Mali”, a commenté sur l’Afrique de l’Ouest.

Le colonel Souleymane Maiga, patron de la direction des informations et des relations publiques de l’armée, la DIRPA, que la BBC a joint à Bamako, n’a pas souhaité faire de commentaires à ce sujet, précisant tout de même qu’à sa connaissance, il n’y a pas eu de purge au sein de l’armée.