La Fédération a décidé de ne pas acheter les graines de coton de la CMDT, sans une réduction du prix de la part de cette entreprise cotonnière. La CMDT cède la tonne de graines du coton aux huileries à 103 000 F CFA. La Fédération a proposé de ramener ce prix à 60 000.F CFA.
« On demande à tous nos membres de ne pas payer et de ne pas prendre également les graines de coton avec la CMDT parce qu’ elle n’a pas accepté de réduire le prix des graines de coton », a expliqué, hier au cours d’une assemblée génale, Sidiki Diabaté, le secrétaire général de la FNPHAB. Cette assemblée générale avait pour but d’informer ses membres sur la situation entre la fédération et la CMDT qui reste toujours tendue. Chaque année, les huileries payent l’argent des graines de coton à la CDMT dès le mois d’août. Cette année, en fin octobre elles n’avaient encore rien payé.
La CMDT cède la tonne de graines du coton aux huileries à 103 000 F CFA. La Fédération a proposé de ramener ce prix à 60 000. Selon Sidiki Diabaté, après plusieurs jours de négociations, la CMDT a fait seulement une réduction de 3 000 F CFA.
« On n’est pas contre la CMDT. Mais, elle s’accroche à 100 000 F CFA et nous nous demandons de réduire les prix des aliments bétails », a dit Sidiki Diabaté. Il a dénoncé que le fait que la CMDT leur vend les graines du coton à 100 000 F CFA, alors qu’au Burkina la tonne est vendue à 85 000 F CFA aux huileries Burkinabé.
« Nous voulons qu’ils soient reconnaissants à nos problèmes. Toutes les huileries présentes sont endettées auprès des banques à 100 millions 200 millions, voire des milliards. Elles ont des factures de plusieurs million de F CFA avec EDM qui nous fait pression », a-t-il dit.
Les matières premières des huileries sont les graines de coton. La CMDT donne 250 000 t de graines de coton aux huileries. Pour M. Diabaté, cela n’est pas suffisant. « Nous sommes obligés d’aller acheter en Côte d’Ivoire. Aujourd’hui, il y a blocage entre nous et la CMDT », a dit le secrétaire général de la Fédération.
La FNPHAB a été créée en juin 2009. Il y a 53 huileries agréees au Mali. 48 sont membres de la FNPHAB.
Sidiki Doumbia
Les échos