Ces chiffres représentent une augmentation de 11,37 % par rapport aux violations et abus documentés au cours du trimestre précédent (1er octobre au 31 décembre 2020), période au cours de laquelle, la division des droits de l’homme avait enregistré 378 violations et abus de droits de l’homme et/ou du droit international humanitaire ayant causé la mort de 96 civils.
Le document de 17 pages reparti les cas de violations et abus de Droits de l’Homme par catégorie d’acteurs. Selon la Division Droit de l’Homme et de la Protection (DDHP), AQMI et autres groupes similaires ont commis 182 cas. Ce qui, selon le rapport, représente une augmentation de 7,05 % par rapport au trimestre précédent au cours duquel ils avaient commis 170 abus de droits de l’homme. 117 pour les milices et groupes armés communautaires.
Toutefois les groupes signataires notent une baisse de 11,91% par rapport aux 42 abus de droits de l’homme qui leur ont imputés pendant la période précédente avec 37 nouveaux cas alors que les Forces de Défense et de Sécurité Maliennes (FDSM) comptabilisent elles 58 cas, soit une augmentation de 38,09% en comparaison au trimestre précédent où l’on a documenté 42 violations qui leur étaient imputables. Et 27 pour Barkhane dans le cadre de l’incident de Bounty.
Toujours sur la même période, la MINUSMA a enregistré 494 incidents sécuritaires sur l’ensemble du territoire national dont 155 ont eu un impact direct sur les droits de l’homme et le respect du droit international humanitaire.
Le centre du pays, en particulier les régions de Bandiagara, Douentza et Mopti demeurent les plus affectées avec 242 violations et abus de droits de l’homme avec 57,48%. Le centre est suivi des régions de Ségou qui compte 43 cas soit 10,21%. Gao enregistre 39 cas soit 9,26%. La région de Kidal avec 26 cas couvre 6,17%. Pendant ce temps, Tombouctou comptabilise 32 cas soit 7,6% alors que Ménaka note 5,7% avec 24 cas. Sikasso et Koutiala ont toutes les deux enregistrées 15 soit 3,56%.
Tous ces cas documentés concernent 106 meurtres, exécutions sommaires ou extrajudiciaires, 94 atteintes à l’intégrité physique, 181 cas d’enlèvement et de disparition forcée ou involontaire, 24 cas d’arrestations arbitraires et illégales ainsi que 16 cas de violences sexuelles liées au conflit.
Andiè A. DARA
Source: Bamakonews