« Des hommes armés non identifiés ont assassiné un paysan vendredi 5 août dans son champ entre Ouakan et Demba aux environs de 9 heures. Ils ont piégé le cadavre de la victime avec un engin explosif improvisé », a expliqué la même source qui a préféré garder l’anonymat, précisant que « lorsque les parents et les proches sont venus chercher le corps, ils ont été victimes d’une explosion ».
Selon l’autorité communale « cette explosion a fait 5 morts ». Et la même source d’ajouter que des assaillants ont également tué six personnes dont trois dans le village de Sokanda et trois autres dans le village de Demba. D’autres personnes sont portées disparues, a-t-elle ajouté.
L’autorité communale explique, en outre, que cette situation a déclenché une psychose dans les villages avoisinants, dont les habitants ont commencé à fuir leurs résidences.
Le 21 juin dernier, les forces vives du cercle de Bankass dans la région de Bandiagara (centre), composées d’élus, de leaders communautaires et de la société civile, avaient engagé une « désobéissance civile », en fermant les services étatiques et non étatiques pour réclamer la sécurisation des personnes et de leurs biens dans la région, suite à l’attaque contre les villages de Diallassagou, Dianweli, Deguessagou et environs qui a fait 132 morts.
Depuis 2012, le Mali est confronté à une crise sécuritaire alimentée de revendications séparatistes et d’attaques terroristes, notamment dans le nord et le centre du pays.
Bamako
AA/Bamako/Amarana Maiga