Malgré la fermeture des frontières nigérianes, l’économie béninoise a enregistré au 31 décembre 2019 un taux de croissance de 7,6 % contre 6,7 % en 2018, soit une augmentation de 0,9% selon le rapport sur la politique monétaire dans l’Uemoa de décembre 2019. Une performance enregistrée grâce aux réformes économiques et structurelles importantes engagées par le président Patrice Talon depuis avril 2016.
L’économie béninoise résiste aux conséquences de la fermeture des frontières nigérianes. Le taux de croissance a connu une amélioration en 2019. Il a atteint 7,6 % contre 6,7 % en 2018 au 31 décembre 2019. Selon le rapport sur la politique monétaire dans l’Uemoa de décembre 2019, le Produit intérieur brut du Bénin a évolué. Il a enregistré une croissance de 7,3 % au premier trimestre, puis 7,6 % au deuxième trimestre et au troisième trimestre. Cette prouesse a été réalisée par le Bénin malgré la fermeture des frontières nigérianes depuis le 20 août 2019. En effet, alors que l’économie béninoise dépend fortement du commerce informel de réexportation et de transit avec le Nigéria (estimé à environ 20 % du Pib) ainsi que de l’agriculture, les autorités nigérianes ont décidé de façon unilatérale de la fermeture des frontières, affectant ainsi l’économie locale. Mais le gouvernement Talon n’est pas resté inactif face à cette situation. Soucieux des conséquences collatérales de cette mesure, il a initié une batterie d’actions dont l’inspection d’autres marchés. A cet effet, plusieurs accords ont été signés, notamment le protocole d’accord avec la République populaire de Chine pour l’exportation du soja du Bénin vers le pays de Xi Jinping. Cet accord entre les deux pays constitue une grande opportunité pour les producteurs locaux, car le Bénin écoulait une bonne partie de cette culture au Nigéria. Le ministre en charge de l’Agriculture, de l’élevage et de la pêche, Gaston Dossouhoui, n’est pas non plus resté les bras croisés. Pour soulager les producteurs locaux affectés par la fermeture des frontières nigérianes, il a rencontré le mardi 17 septembre 2019, les producteurs, transformateurs et commerçants à Grand-Popo, Allada et Glazoué, pour les directives à suivre. Si le Bénin a progressé en maintenant la hausse de son Pib, c’est grâce à ces différentes actions de l’Exécutif. Le rapport sur la politique monétaire dans l’Uemoa de décembre 2019 a également fait mention de la situation des autres pays membres de l’espace Uemoa. Ils ont connu aussi une augmentation du taux de leur Pib. Il s’agit de la Côte d’Ivoire 7,6%, du Sénégal 6,2%, de la Guinée Bissau 5,4%, du Mali 5,1%, du Togo 5,2%, et du Burkina Faso 5,9%. Affecté comme le Bénin par la fermeture des nigérianes, le Niger n’a pas pu identifier des solutions pour contourner cette difficulté. Il a connu une baisse de 0,1%. Il est passé de 6.2% au deuxième trimestre de l’année 2019 à 6,1% au troisième trimestre de 2019.
La marque Talon
La performance du Bénin se justifie par les réformes économiques et structurelles mise en œuvre par le président Patrice Talon notamment dans le secteur agricole, au Port de Cotonou et les actions initiées par le gouvernement pour améliorer le climat des affaires. En effet, au cours de la campagne 2018-2019 le Bénin de Patrice Talon est devenu le premier producteur de coton en Afrique, avec 678.000 tonnes, devant le Mali et le Burkina Faso. Au Port de Cotonou, le gouvernement a mis en œuvre une gestion déléguée en vue d’augmenter les capacités du Port pour le rendre plus compétitif. Ainsi, le trafic global cumulé import et export est évalué à près de 11 millions de tonnes en 2019 contre 9,4 millions en 2017, soit une progression de 15%.
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