Le Grand Maître français qui séjourne actuellement à Bamako, est considéré comme l’un des précurseurs de la discipline. En plus de l’aïkido, l’ancien officier supérieur de la gendarmerie française pratique également le karaté, le judo et le taekwondo
S’il y a un professeur d’arts martiaux qui connaît bien le Mali, c’est Maître Raymond Carter. Déjà en 1996, Maître Carter, comme on l’appelle au Mali, avait effectué un premier séjour au Mali et animé un stage de formation sur le brevet d’état sportif destiné aux professeurs d’arts martiaux. Plus d’une centaine de pratiquants d’arts martiaux (120 pour être précis) avaient participé à cette session organisée par la Fédération malienne d’aïkido (FMA), en collaboration avec le ministère de la Jeunesse et des Sports.
Parmi les participants à ce stage il y avait plusieurs ceintures noires d’aïkido mais aussi des combattants de karaté, judo et taekwondo. Cette formation marquera le début de la collaboration entre le technicien français diplômé de l’école internationale des arts martiaux et la Fédération malienne d’aïkido pour le grand bonheur des pratiquants d’arts martiaux en général et des combattants d’aïkido en particulier.
Car depuis cette date, Maître Raymond Carter vient régulièrement au Mali (presque chaque année) pour animer des sessions de formation et partager son expérience avec le monde des arts martiaux maliens. La session de cette année qui a débuté il y a une dizaine de jours au dojo du Camp I récemment baptisé Centre Raymond Carter, regroupe plus de 70 combattants tous des Ceintures noires.
Chaque jour, ces candidats qui aspirent au grade supérieur se retrouvent au dojo du Camp I pour des combats d’exhibition et participent aux exercices dirigés par Maître Raymond Carter. «Maître Carter est ami du Mali, il vient régulièrement dans notre pays pour nous apporter son assistance», se réjouit le président de la Fédération malienne d’aïkido, Souleymane Diakité. «C’est un grand Maître qui est mondialement connu parce qu’il figure parmi les précurseurs de l’aïkido.
En plus de l’aïkido, Maître Carter pratique également le judo, le karaté et le taekwondo. Il a une riche expérience et nous sommes contents de travailler avec lui», ajoutera le premier responsable de l’aïkido malien qui vient régulièrement au dojo du Camp I pour assister aux séances et encourager les stagiaires.
Officier supérieur de la gendarmerie à la retraite, le technicien français est également content du partenariat qui le lie à l’instance dirigeante de l’aïkido national depuis plus d’une décennie et promet qu’il poursuivra la collaboration aussi longtemps qu’il le pourra. «C’est toujours un plaisir pour moi de venir au Mali partager mon expérience avec les pratiquants d’arts martiaux, avouera Raymond Carter, Ceinture noire, 5è Dan. Aussi, je suis heureux de constater à chacune de mes visites que les combattants d’aïkido du Mali travaillent toujours dans le même sens et avec le même état d’esprit.
Ça c’est très important parce que l’état d’esprit est primordial en aïkido», soulignera-t-il. «L’aïkido se porte bien au Mali, il est dynamique et s’inscrit dans la suite logique du développement de la discipline en Afrique», poursuivra Raymond Carter qui, malgré ses 58 ans (il est né le 17 avril 1955 à Rochefort-sur-Mer en France) tient encore comme un roc une fois qu’il se retrouve sur le tatami. Cette année, indique-t-il, la session peut être considérée comme une révision des fondamentaux qui constituent la base des techniques de l’aïkido.
Toutefois, le stage ne se limite pas aux fondamentaux de l’aïkido, ajoute Maître Carter. «Le travail au sol, le travail sur les poignets, le couteau, le bâton (communément appelé jo), le sabre en bois (boken), les déplacements et la projection font également partie des thèmes du stage», détaillera le technicien français. La session qui doit prendre fin ce week-end, devrait permettre à plusieurs Ceintures noires d’accéder au grade supérieur et d’ores et déjà, la Fédération malienne d’aïkido se projette vers l’avenir et annonce l’organisation d’un deuxième brevet d’état sportif dans les prochains mois.
Cette session, précise le président de la FMA, réunira une centaine de participants composés d’anciens et de nouveaux professeurs d’arts martiaux. «On veut renouveler l’expérience de 1996 qui a été tout bénéfice pour notre pays», expliquera Souleymane Diakité qui compte déjà sur Maître Raymond Carter pour la bonne marche du projet.
S. B. TOUNKARA
Source: L’Essor