Le CNID (Congrès national d’Initiative Démocratique) un parti jadis honorable mais tombé en disgrâce en raison de l’approche social exécrable de son président, Me Tall, de son penchant à bâillonner cadres et militants et de sa propension à torpiller ses adversaires politiques auxquels il fait recours dès qu’il a des problèmes. Les cadres du parti du Soleil Levant sont unanimes que Tall « coupe la tête » de celui ou celle qui émergera du lot et qu’il a horreur de la popularité de son semblable comme si sans lui, c’est le chaos.
Au-delà de sa rupture avec Tiébilé Dramé, Oumar Mariko et autres dans le cadre du CNID – Association, on se rappelle de son projet d’écraser le jeune Demba Traoré finalement parti à l’URD et surtout le cas du très dynamique N’Diaye Bah qui migra contre son gré au PDES.
Parlons des faits
Selon un citoyen malien, pour connaître Mountaga Tall, il faut remonter au parti monopoliste d’Etat plus connu sous le vocable de l’UDPM (Union démocratique du peuple malien) du Général déchu Moussa Traoré, qui, pourtant a accordé, à en croire notre interlocuteur, des faveurs inestimables à l’Avocat. La suite est connue. Le même Tall condamne le coup de force d’Amadou Toumani Touré le 26 Mars 1991, et tente d’abattre ce dernier sans y parvenir avant de devenir sa garde rapprochée et son enfant chéri. Puis, arrive sa connexion amoureuse avec IBK dans le cadre du groupe Espoir 2002. Il ne tarda pas à dépecer celui qui est devenu ensuite président de l’Assemblée Nationale. Regard toujours perçant mais sévère, Tall est le premier à gravir les marches de Koulouba après le coup d’Etat des militaires en 2012 contre son ami ATT même s’il a été éconduit par Sanago.
Me Tall : « IBK ne sera jamais président »
Ces propos sont de Maître Mountage Tall. Ils sont anecdotiques et symptomatiques de l’attitude d’un homme souvent enclin à la fuite en avant. Encore vice-président de l’Assemblée Nationale sous l’ère ATT, l’Avocat jurait qu’IBK ne sera jamais président du Mali. Mais cela ne l’a pas empêché de mobiliser des personnalités pour qu’il puisse rentrer dans le gouvernement après son échec aux législatives dernières à Ségou. IBK accepte une fois de plus son offre de médiation après le cadre d’Espoir 2002.
Pire, l’Avocat fait son entrée dans l’attelage gouvernemental après avoir juré devant moi qu’il ne sera jamais ministre au Mali. Honte… « Sidibé, prends ton calepin, écris dans ses pages que, moi, Tall, ne sera jamais ministre au Mali. Je le serais déjà si je l’avais accepté auparavant », avait-il dit devant Cissé un cadre de son parti devenu ministre, lui aussi, et le permanent du parti Diallo dans l’enceinte de son cabinet… Et croire que ce Tall est devenu ministre… que ce Tall veut combattre celui qui l’a conduit au gouvernement, IBK, l’homme du Pardon certainement. On a finalement peur de l’homme politique malien. Et croire aussi que Mamadou Igor Diarra, Me Bathily combattent IBK parce qu’ils sont sortis du gouvernement, on se demande bien si on est sérieux dans notre pays.
Aujourd’hui, Tall doit mettre un terme à son égocentrisme démesuré. Il doit se battre pour son parti et éviter de compter sur d’autres forces politiques pour se refaire une nouvelle santé. Il le sait bien. Et son avenir est à ce prix. Il doit être flexible et souple et prouver qu’il est bien un lion et non un Tigre en papier.
Osons dire cette vérité
En 2002, les résultats des circonscriptions électorales ont été tripatouillés. Tout a été pipé contre IBK et faire en sorte qu’il n’arrive pas au second tour. Des indiscrétions font savoir que l’ancien président Alpha Oumar Konaré qui tenait les rennes du pouvoir disait régulièrement à Ousmane Sy ministre de l’Administration territoriale que : « Si IBK arrive au 2e tour, qu’il sera président ». IBK a t-il été spolié de sa victoire ? Le fait qu’ATT n’a pas terminé son mandat est-il une sanction divine ? Dieu a-t-il rétabli l’ordre des choses en 2013 ?
Issiaka SIDIBE
Source: Le Matinal