À la maison d’arrêt de Koulikoro, les détenus rwandais dénoncent le retard dans leur dotation en médicaments depuis le mois de mai 2018, le régisseur est sur la sellette.
Selon une source, une correspondance aurait été adressée le 25 juillet 2018 au président du Mécanisme des tribunaux pénaux internationaux (MTPI) par les prisonniers rwandais de l’ONU, demandant de trouver une solution urgente et appropriée à l’épineuse question de manque de médicaments qu’ils endurent depuis quelques mois.
Selon nos sources, toutes les ordonnances ne sont pas servies. Le régisseur ne dit pas pourquoi ces ordonnances ne sont pas servies, ni comment les obtenir. Elles ignorent où se trouve le blocage. Elles notent toutefois que les prisonniers dénoncent des tortures morales, insultes, humiliations.
Contacté, le régisseur de la maison d’arrêt de Koulikoro, le lieutenant Abdoulaye Fofana, dira que de mai 2016 à ce jour, il y a eu un grand changement dans la prise en compte des doléances des détenus.
“Il y avait un laisser-aller. Je ne fais qu’appliquer les textes. Ils ont tous reçu leur argent et le retard ne vient pas de nous. Je n’ai jamais pris l’argent de ces prisonniers. Parfois, les rendez-vous posent un problème et cela est dû à des problèmes d’insécurité. Nous vivons avec des prisonniers très dangereux. Nous avons un manque de personnel de surveillants. Notre mission est de surveiller strictement les prisonniers, mais pas de les torturer. Nous respectons les droits de l’Homme”, a laissé entendre M. Fofana.
Les détenus rwandais à la maison d’arrêt de Koulikoro sont au nombre de 13 et purgent leur peine selon la compétence universelle en la matière.
A. D
L’Indicateur du Renouveau