A 58 ans, Mahamoudou Konaké est candidat à l’élection législative dans le cercle de Mopti. Sa candidature a été sollicitée par la jeunesse de son parti et une grande partie de la société civile de la région. Sans surprise, la section Codem de la région de Mopti a misé sur lui pour qu’il soit son porte étendant à cette élection.
Une victoire de la liste de Mahamoudou Konaké dès le premier tour. C’est la promesse des Cols bleus de Mopti mais aussi celle de l’ensemble des clubs de soutien à M. Konaké. Loin d’être une chimère, cette volonté se concrétisera, selon Demba Samassekou, secrétaire général de la section Codem du cercle de Mopti. Car, dit-il, « le candidat, bien avant les ambitions politiques, a toujours été aux cotés de la population à travers son engagement sur le plan scolaire, sportif, social et économique ».
Après un parcours brillant à l’école couronnée par une maitrise de l’Ena en 1989 à Bamako, M. Konaké, malgré les multiples opportunités qui s’offraient à lui pour rester dans la capitale, est retourné dans sa région natale afin de participer à son développement. Il opte pour la promotion d’un enseignement de qualité. Ce qui l’amène à créer le Lycée moderne de Mopti puis l’Institut moderne de Mopti. Plus tard, il bâti deux autres écoles à Sévaré : le Centre de formation technique Sory Konaké (Cefotesk) et le Lycée moderne de Sévaré. Pendant plus de deux décennies, il contribue à la formation des jeunes dans toute la région.
Sur la même lancée, il prend en 2011 les rênes du Débo club de Mopti, un club régional qui agonisait. « Il fallait un changement pour la survie du club. J’ai donc accepté de relever le défi aujourd’hui, nous poursuivons avec les efforts pour maintenir le cap et permettre au Débo de s’imposer sur le plan national », explique M. Konaké. Ce n’est pas tout. Il organise depuis 16 ans l’unique tournoi interscolaire qui oppose chaque année les écoles secondaires et primaires du cercle de Mopti.
Il doit son engagement pour la politique, d’une part à sa volonté de soutenir le développement de Mopti, mais d’autre part à son père, Sory Konaké. En effet, Mahamoudou Konaké a hérité de cette volonté de son père qui fut, en 1946, le premier conseiller territorial de la région puis le premier maire de Mopti après l’indépendance. Aussi, il a été l’un des premiers inspecteurs d’enseignement à Bamako et le premier président du Débo club de Mopti créé dans les années 1980.
« S’il est candidat aujourd’hui à l’élection des députés dans notre région, c’est par amour et non par nécessité ou autre chose. Son père a mené ce combat bien avant lui et son engagement ne me surprend guère », reconnait Amadou Samassékou dit Djadjé Poulal ou Premier jeune. Selon cet octogénaire (87 ans) qui a côtoyé le père Konaké, les jeunes et l’ensemble de la population de Mopti doivent voter pour la liste Codem. « Son père s’est toujours battu pour cette région. Et lui aussi, il a prouvé cela. L’école et tous les investissements qu’il a fait ici témoignent de cet engagement », précise-t-il.
Malgré cette forte présence auprès de la jeunesse et la confiance dont il jouit dans la région, M. Konaké n’avait jamais été candidat à une élection. Pourtant, il milite au sein de la Codem depuis sa création en 2008.
Pourquoi être candidat maintenant ? Parce que j’ai longtemps été sollicité, réponds-t-il précisant qu’il était aussi temps d’aller au-devant de la scène afin de mieux défendre les intérêts de sa région. « Rester à coté et ne rien faire est coupable. Je dois imposer une autre façon de faire la politique dans cette région. Il est temps de combattre les maux à la racine et je pense qu’à l’hémicycle notre voix portera plus pour soulager les habitants de ce cercle mais aussi tous les fils et filles de ce pays. Nous devons agir », insiste-t-il.
Pour atteindre cet objectif, il est soutenu par de centaines de clubs de soutien, l’amical des anciens de ses écoles, une frange importante de la société civile de la région, les notabilités coutumières et religieuses surtout la famille de Konaké (Imama) et Touré.