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Mahamat Idriss Déby Itno aux rebelles : « si vous voulez la guerre, je vous attends »

Le président de transition s’est exprimé via un direct sur Facebook depuis la zone aurifère de Kouri Bougoudi.

Le scénario est bien préparé. Tenue militaire, grade de général d’Armées accroché sur la poitrine, c’est en chef suprême des armées que le président de transition, Mahamat Idriss Déby Itno s’est présenté au quartier général de l’armée tchadienne à Kouri Bougoudji, dans le nord du pays. La circonstance l’oblige. Entouré du ministre de la Défense, du chef des services de renseignements, des officiers supérieurs de l’armée, des membres de son cabinet militaire, le chef de l’Etat s’est montré menaçant vis-à-vis à des groupes rebelles.

Depuis le 10 août, des éléments du groupe rebelle du Conseil du Commandement Militaire pour le Salut de la République (CCMSR) tentent une incursion au nord du Tchad. Selon le chef de l’Etat, des affrontements ont eu lieu. « Il y a eu des morts et des matériels de guerre saisis par l’armée tchadienne », a-t-il dit.

Dans le même sillage, le commandement du Front pour l’Alternance et la Concorde au Tchad (FACT) a accusé l’armée tchadienne d’avoir bombardé sa base installée en territoire libyen. Le groupe a annoncé rompre le cessez-le-feu qu’il avait décrété en avril 2021 après l’incursion qui a coûté la vie au Président Idriss Déby Itno.

Face à ces menaces, le chef de l’Etat s’est montré ferme et déterminé. « Je m’adresse à ces rebelles : vous avez deux options. Si vous voulez la paix, les portes sont toujours ouvertes. Si vous voulez la guerre, je suis à Kouri 60 et je vous y attends », a-t-il lancé.

Cette sortie qui sonne comme une déclaration de guerre a suscité des réactions des leaders politiques qui condamnent des propos « déplacés ».

« Quoiqu’on dise quoiqu’on fasse, celui qui dirige un État ne doit pas dire ça. Quelle gaminerie ! », s’est exprimé Max Kemkoye, président du parti Union des Démocrates pour le Développement et le Progrès (UDP). Pour Yaya Dillo Djerou Betchi, président du parti socialiste sans frontières (PSF), c’est un discours contraire à la politique de la réconciliation nationale que prône le gouvernement. « On ne peut pas dire une chose et son contraire à la fois », dit-il.

CA/ac/APA

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