Depuis la fin de son aventure avec Fulham, en 2014, Mahamadou Diarra se fait très discret. C’est même un euphémisme, tant depuis six ans les nouvelles du milieu de terrain se conjuguent à l’inconnu. La retraite la semaine dernière de Mohamed Lamine Sissoko, dernier des Mohicans d’une génération dorée dont Diarra était le capitaine, nous donne l’occasion de nous plonger dans l’après carrière de celui que tout le monde surnomme « Djila ».
Même s’il ne l’a jamais annoncé officiellement, Diarra est bel et bien à la retraite. Contraint par une pernicieuse blessure au genou, qu’il a traîné depuis ses fastes années madrilènes jusqu’à la pelouse du Craven Cottage (stade de Fulham), à Londres. Après la fin de son contrat avec le club anglais, en 2014, Djila a donc refermé le chapitre de carrière de footballeur, pour en écrire d’autres. À l’instar de nombreux anciens joueurs, l’ancien de l’Olympique Lyonnais, où il a remporté cinq titres de champion de France, embrasse désormais une carrière d’entraîneur, selon des confidences de son frère, Harouna Diarra. « Il a fini le premier niveau de sa formation. Il s’attaque désormais à plus haut, ce qui lui permettra d’entrainer au niveau professionnel », assure-t-il. Vivant entre Londres et la Belgique, où il possède une maison, Djila est souvent dans la capitale anglaise. Son quotidien londonien se partage entre ses études et les formations qu’il distille dans les centres de formation des clubs qui lui font appel. Sur plusieurs fronts, celui qui a terminé deux fois au pied du podium de la CAN (2002, 2004) a passé sa Licence d’agent de joueurs, pour « accompagner au mieux » les jeunes talents. Aucun ne figure pour l’heure dans son catalogue, mais cela devrait changer dès qu’une société dédiée sera mise en place.
Le Mali du fond du cœur
Même s’il devrait commencer sa carrière d’entraîneur en prenant en main les jeunes de Fulham, l’ancien Aigle n’en prête pas moins une attention particulière au Nid. Plus en retrait que beaucoup de ses anciens coéquipiers, Djila nourrit pourtant de grandes ambitions. Il a confié à son frère son désir de devenir un jour le sélectionneur national. Cela fait deux ans qu’il n’est plus revenu au Mali, mais il affirme que son avenir se passera indéniablement « chez lui ».
Boubacar Sidiki Haidara
Journal du mali