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Magistrats: la récupération politique de Soumi

Le chef de file de l’opposition, Soumaila CISSE, a échangé, hier jeudi, avec les syndicats de la magistrature qui sont en grève illimitée, depuis plusieurs semaines. Au lieu de saisir cette occasion pour faire des propositions en vue d’amener les protagonistes à trouver un terrain d’entente pour écourter la souffrance des justiciables, le chef de file de l’opposition s’est versé dans des critiques dans le but de ternir l’image du régime.

Après sa présence à l’Assemblée nationale, en début de semaine, à la faveur de l’ouverture de la session d’octobre, qui a surpris ses militants, Soumaila CISSE vient d’en rajouter à la déception de ses admirateurs, suite à sa rencontre avec les magistrats grévistes. En effet, en tant que chef de file de l’opposition et non président du Mali, Soumi, reçu par ces magistrats, ne s’est pas comporté en républicain, comme il aime lui-même s’autodésigner. Sinon, le constat qui crève les yeux, est que le président autoproclamé de la république du Mali a fait le déplacement chez les magistrats grévistes. Si Soumi se trompe sur son statut, les syndicats de la magistrature, eux, savaient qu’ils recevaient un chef de file de l’opposition et non un président imaginaire.
Pour Soumi en quête de renfort pour mener une bataille perdue d’avance (le rêve de voir Soumi président), c’est la première fois dans l’histoire du Mali que les magistrats observent 72 jours de grève. Selon lui, cela se justifie par l’irresponsabilité du régime.
Après avoir sévèrement critiqué la gestion de cette grève par les autorités et dénoncé le retard dans sa résolution, le chef de file de l’opposition a interpellé le gouvernement, la classe politique et l’ensemble de la nation malienne. Il a soutenu qu’un pays ne peut pas se construire si le droit n’est pas dit. En oubliant du coup les multiples fois qu’il a, de manière flagrante, foulé au pied les lois de la République, en premier lieu la Constitution. En tout cas, l’histoire retiendra qu’en 2018, Soumaila CISSE a rejeté les résultats d’une élection présidentielle qui a été validée par une instance juridictionnelle dont la décision est irrévocable. Aujourd’hui, c’est le même Soumaila CISSE qui soutient qu’un pays ne peut pas se construire si le droit n’est pas dit.
Aussi, Soumaila CISSE estime-t-il que la rupture actuelle de dialogue entre magistrat et gouvernement résulte d’un manque d’intérêt de la part du gouvernement.
Au lieu de mettre à profit sa rencontre avec les magistrats pour trouver un terrain d’entente entre les parties au grand bonheur de la population, le chef de file de l’opposition s’est lancé dans des critiques stériles dans l’espoir de se faire une virginité. Une récupération politique qui ne dit pas son nom.

PAR MODIBO KONE

Info-matin

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