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Macron: vers une réconciliation avec l’armée ?

Le Mali auprès des soldats de Barkhane dès mi-mai 2017, les camps de Mourmelon et Suippes (Marne) en mars 2018. Entre ces deux sorties sur le terrain, le président Emmanuel Macron a soufflé le chaud et le froid sur la question brûlante des moyens octroyés aux armées*.

Alors qu’il assiste aujourd’hui à Paris aux cérémonies du 8-Mai 1945, le chef de l’État a tenté de poser depuis un an les jalons d’une réconciliation, après le bras de fer initial avec le général de Villiers qui avait dénoncé « des coupes budgétaires ». Fin juillet 2017, le général François Lecointre, chef du cabinet militaire du Premier ministre Édouard Philippe, avait été nommé chef d’état-major des armées en remplacement du général Pierre de Villiers.

Dès le début de son mandat, Emmanuel Macron a voulu endosser une stature – gaullienne diront certains – de chef des Armées. Y compris sur le plan international, au Sahel, comme en Syrie, sur les différents terrains d’opérations extérieures où la France est encore présente.

Effort sur le quotidien du soldat

Florence Parly, ministre des Armées, est sortie un peu de l’ombre depuis sa nomination au gouvernement, poussant « ce budget de remontée en puissance », mais l’Élysée reste à la manœuvre sur le dossier défense. Comme en témoigne la loi de programmation militaire (LPM) adoptée en février dernier, et qui a bénéficié d’un « effort budgétaire inédit », a martelé le président : soit 295 milliards d’euros entre 2019 et 2025, ce qui porterait les dépenses de défense de la France à 2 % du PIB en 2025. Mais, notent les experts, l’incertitude entoure ces fortes hausses de moyens programmées en 2024 et 2025, après le quinquennat Macron.

La LPM a pour ambition l’amélioration du quotidien des 200 000 soldats français, en augmentant les crédits consacrés aux petits équipements, à l’entretien du matériel, et aux infrastructures. Par ailleurs, elle vise à accélérer la modernisation des matériels existants, soumis à rude épreuve notamment lors des opérations extérieures. Les fameux VAB de l’armée de Terre seront remplacés par des blindés Griffon. Des pétroliers ravitailleurs nouvelle génération devraient satisfaire la Marine, quand l’armée de l’Air se voit allouer 8 avions légers de surveillance ainsi que le renouvellement d’avions ravitailleurs.

Le ministère des Armées dit également vouloir créer près de 6 000 postes d’ici à 2025, notamment dans les domaines de la cyberdéfense et du renseignement. Alors que les soldats ont été soumis à rude épreuve depuis les attentats de novembre 2015, notamment à travers l’opération Sentinelle, ces efforts ont-ils calmé la grogne dans les rangs ?

Pierre de Villiers, encore lui, avait appelé à « la vigilance » sur ces annonces.

Source: ledauphine.com

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