Les électeurs sénégalais sont convoqués aux urnes pour la onzième fois depuis l’indépendance, pour élire leur Président de la République. Le premier tour, prévu pour le 24 février 2019, mettra aux prises cinq candidats qui sont MackySall, Idrissa Seck, MadickéNiang, El Hadj Cheick Issa Sall et Ousmane Sonko. Au regard du bilan du Président sortant, MackySall, jugé positif par la grande majorité des sénégalais, le scénario ivoirien d’un seul tour ou le Takokelen, se dessine au pays de la Téranga.
Le Conseil Constitutionnel, en invalidant beaucoup de candidatures comme celles de l’ex- Maire de Dakar, Khalifa Sall, et du fils de l’ancien Président de la République , Karim Wade, a rendu un bon service à MackySall qui n’aura désormais en face de lui que le député, ancien haut fonctionnaire et figure montante de l’opposition, Ousmane Sonko, de l’ex-premier ministre Idrissa Seck, d’un transfuge du PDS, de l’ancien président Abdoulaye Wade, en l’occurrence MadickéNiang, qui fut également ministre des affaires étrangères et du candidat du Parti de l’unité et du rassemblement (PUR), El Hadji Cheick Issa Sall. A la faiblesse de ses adversaires, s’ajoutera son bilan largement positif pour la majorité des sénégalais qui préfèreraient permettre à MackySall de poursuivre ses œuvres de construction du Sénégal. Qu’a-t-il réalisé durant son septennat et qui lui donnerait toutes ses chances d’avoir un second mandat ?
Voici quelques grandes lignes du bilan que le Président MackySall a dressé à l’occasion de son traditionnel message de fin d’année.
« En 2012, notre situation économique était marquée par une croissance faible et erratique de 1,7% ; et un déficit budgétaire de plus de 6,7% du PIB. (…) Devant cette impasse, nous avons lancé en février 2014, le Plan Sénégal Emergent, pour la transformation structurelle de notre économie, la promotion du développement ».
Au plan économique, «nos performances sont à présent appréciables, avec un taux de croissance de 7,2%, en fin 2017 et une moyenne annuelle de 6,6% depuis le lancement du PSE. Notre taux d’endettement se situe actuellement à 47,7% de notre PIB, et reste largement en dessous de la norme communautaire de l’UEMOA fixée à 70%», a-t-il soutenu, sans pour autant expliquer que cette performance, notamment le taux d’endettement actuel qui est passé d’environ 61% à 47,7% est dû, en partie, à la révision des comptes nationaux avec comme base de calcul du PIB l’année 2014 et non 1999 pour le plan de développement solidaire et inclusif, et le raffermissement de l’Etat de droit, dans la paix et la sécurité».
INAUGURATION DU PONT SUR LA GAMBIE ET RECEPTION DES CHANTIERS DU TER
Le chef de l’Etat qui dit s’être inscrit, depuis 2012, toujours dans le temps utile, le temps de l’action qui, seul, produit des résultats, affirme avoir «achevé un vaste programme de 43 projets d’infrastructures routières, sur un linéaire de 1762 km. D’autres chantiers routiers se poursuivent. Avec la mise en service de l’autoroute Ila Touba, notre patrimoine autoroutier est passé de 32 km, en 2011, à 221 km aujourd’hui».
En définitive, rien que par ces quelques lignes du bilan de son septennat, MackySall est sûr d’être réélu avec brio dès le premier tour.
Youssouf Sissoko
Source: Infosept