Après huit mois, M. Racine Seydou Thiam rompt le silence. Il était le dimanche 7 janvier l’invité de l’émission « Politik » d’Africable, la chaine du continent. C’est un tableau peu reluisant de la situation générale du pays, qu’a dressé l’’ancien Directeur de communication de la Présidence, M. Racine Seydou Thiam. Selon lui, le pays traverse une turbulence multidimensionnelle. Et M. Thiam de poursuivre « les jeunes maliens n’ont plus la possibilité de l’espoir pour demain. Le spectacle qu’offre l’école est aberrant. Il y’a des troubles partout dans la République. Le Mali est dans une situation d’incertitude ».
De ce fait, le vice-président de l’Union pour la République et la démocratie appelle à une véritable alternance en cette année 2018. C’est une question vitale pour notre pays. Et l’honorable Soumaïla Cissé est la personne la mieux indiquée pour la réaliser. Ce parti, URD, a contribué à la construction d’un Etat moderne de 1991 à 2002 et a participé au pouvoir avec le Président Amadou Toumani Touré.
A expliqué M Thiam. Selon lui, l’URD dispose de cadres suffisamment compétents autour de l’ancien patron de la commission de l’Uemoa, Soumaïla Cissé, pour tarir la crise et amorcer un véritable décollage dont le pays a besoin en 2018. L’alternance n’est pas une personne, mais une équipe autour d’un socle structuré, précise-t-il.
Pour M. Thiam, le principal problème pour notre pays est d’ordre économique. Et d’ajouter « c’est une erreur d’analyse de rassembler tout le problème du Mali à la seule région de Kidal. Le mal développement constitue le principal problème de cette région. Le véritable problème du pays est la multiplication des mendiants dans les rues du pays. »
D’après lui, le développement du Mali passe par un projet de société qui permettra la création de richesse. Pour cela, pense-t-il, il faut des solutions concrètes. . Nous à l’Urd, argumente M. Thiam, avons des solutions concrètes pour sortir le pays de l’ornière. Il a par ailleurs invité le gouvernement à organiser des élections apaisées et transparentes. C’est la seule issue pour notre pays, souligne-t-il.
Par rapport au bilan du Président de la République, M. Thiam a déclaré qu’il n’est pas la personne indiquée pour le critiquer. C’est une question de principe et d’éducation, précise-t-il. Et l’ancien patron de la communication de la présidence de la République de poursuivre « je ne suis pas fier du bilan. C’est pourquoi, j’ai quitté la majorité pour l’opposition. Ça ne va pas. Tout le monde sait que ça ne va pas. Cinq premiers ministres en quatre ans, tout est dit. Le bilan n’est pas bon ».
Toutefois, reconnait M. Thiam un bilan n’est pas que négatif. Il y’a eu de bonnes choses comme l’augmentation de la valeur indiciaire des salaires des travailleurs.
Abdrahamane Sissoko
Le Pays