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Lutte contre MGF/E et les VBG : Le ministre de la Justice s’engage pour l’adoption d’une loi

Cet engagement a été pris lors de la célébration de la 14ème édition de la Journée Internationale de Lutte contre les Mutilations Génitales Féminines / Excision (MGF/E), le jeudi 09 février au CICB. C’était en présence du Président de l’Assemblée Nationale, Issiaka Sidibé, parrain de l’évènement, de Mme Kéita Aminata Maïga, épouse du Président de la République et invitée d’honneur, des représentants de l’administration et des collectivités, des PTF, des organisations de défense des droits de la femme et de l’enfant ainsi que d’une foule nombreuse.

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Tous les ans, le 06 février est commémoré dans chaque pays membre des Nations-Unies comme  la Journée Internationale de Lutte contre l’Excision et les Mutilations Génitales Féminines (MGF/E). Cette année, le thème choisi est « Une loi contre les   Violences Basées sur le Genre (VBG), un facteur de protection des droits humains ». Le Mali, pour des « raisons d’Etat » l’a célébrée le jeudi 09 février. Outre le président de l’Assemblée Nationale, le  ministre  de la Justice, des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux et  son homologue des Affaires Religieuses et du Culte, Thierno Diallo ont témoigné de leur présence pour marquer l’engagement fort des plus hautes autorités maliennes pour éradiquer la pratique de l’excision et les VBG. Des prestations musicales animées par Nampé Sadio et un groupe de « slameurs »  ont été produites pour stigmatiser cette  pratique.

Après les mots de bienvenue de Mme Keita Aminata Bâ, représentante du maire de la Commune III, Dr Guindo Yacine Gakou, a pris le relais pour procéder  au commentaire d’un diapositif illustrant la lutte contre l’excision et les VBG. Elle a expliqué, avec chiffres, statistiques et images  à l’appui,  combien cette pratique courante dans toutes les régions  du Mali, par toutes les ethnies et toutes les confessions religieuses, est néfaste pour la société. Mme Guindo a indiqué que l’objectif de la journée est de contribuer à l’abandon total de la pratique. Dans son exposé, elle a rassuré que 1287 communautés de notre pays ont officiellement abandonné l’excision. Elle a révélé que le Libéria, le Mali et la Sierra Leone sont les seuls pays de la CEDEAO à ne pas  voter une loi contre l’excision et les VBG. Et d’ajouter que même le Cap Vert, n’ayant pas  une tradition d’excision, a voté une loi contre la pratique.

A sa suite, le représentant de l’UNICEF et porte-parole des PTF, M. Fran Equiza, a renouvelé l’appui constant des PTF pour la lutte contre les Mutilations Génitales Féminines/ Excision et les VBG. C’est pourquoi, il a souhaité  l’avènement en 2017, d’une loi contre cette pratique au Mali. M. Equiza  a regretté  qu’au Mali, « une  fille sur 5 se marie avant l’âge  de 15 ans et une fille sur deux avant l’âge de 18 ans. Dès l’âge de 15 ans, près de quatre femmes sur 10 ont subi des violences physiques, principalement exercées par leur mari ou partenaire »

Une projection de film documentaire sur la pratique des MGF/E  et les VBG a été faite pour attirer l’attention du public sur sa persistance et  ses effets néfastes, mais aussi pour montrer les réelles avancées dans son abandon par les communautés maliennes. Le film apporte le  témoignage  des professionnels de la santé, des organisations de défense des droits de l’homme et des décideurs politiques dont des membres du gouvernement en faveur  de l’abandon des MGF/E et les VBG.

Reconnaissance des efforts consentis

Dans son intervention, le ministre de la Justice, coprésident de la 14ème édition, s’est vivement engagé en faveur de l’adoption d’une loi contre cette pratique. « Je suis désormais votre allié gouvernemental incontesté », a clamé Me Mamadou Ismaël  Konaté, qui a d’ailleurs sollicité  l’implication personnelle du président de l’Assemblée Nationale, parrain de l’édition, pour l’adoption rapide d’une telle loi au cours de cette année. Le ministre de la Justice  a indiqué qu’il existe déjà des sanctions contre les auteurs et/ou  complices de MGF/E et VBG. Pour ce faire, il a brandi deux instruments pour mener à bien cet objectif : le renforcement du dispositif pénal et la mise en place d’un fonds d’indemnisation préalable afin que chaque fille ou femme victime  puisse se prendre en charge. De même, il révélé l’existence  d’une brigade spéciale contre ces pratiques.

Pour clore la cérémonie, la ministre de la Promotion Féminine, de la Femme,  de  la Famille et de l’Enfant,  Mme Bâ Oumou Bâ, a indiqué que le thème « Une loi contre les   Violences Basées sur les Violences sur le Genre (VBG), un facteur de protection des droits humains » est  non seulement, une reconnaissance des efforts consentis par les organisations, associations et structures luttant contre les MGF/E et les VBG, mais aussi et surtout une invite aux autorités compétentes d’adopter au plus vite une loi interdisant ces pratiques. La ministre a vivement regretté l’impact négatif de la pratique sur la santé et le développement socioéconomique des populations touchées par le fléau. Elle n’a pas manqué d’indiquer la mobilisation constante des autorités nationales pour l’éradication de la pratique. Ce qui l’a amenée à indiquer que des plaidoyers des Institutions de la République et des religieux sont menés.

Gaoussou M Traoré

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