La lutte contre l’insécurité est un défi que le Collectif pour le renouveau du peuple et la lutte contre la délinquance juvénile (Crpl) veut relever, en partenariat avec les forces de sécurité du Mali.
Afin d’éliminer le vent de malaise qui souffle entre policiers et civils, le Collectif pour le renouveau du peuple et la lutte contre la délinquance juvénile (CRPL) a organisé un grand forum de discussion civilo-militaire. C’était à la Place de la CAN, le 08 mars.
La cérémonie a enregistré, outre la présence de Sanoussi Tangara, président du (CRLP), celles du Commissaire principal du 5ème arrondissement, Abdourhamane Souleymane, Moussa Bagayogo, Conseiller technique à la mairie de la comme IV et conférencier du Forum.
Selon Moussa Bagayoko, pour une meilleure sécurisation de la population, la police et les civils doivent travailler ensemble. Cependant, il a été donné de constater que la police et les civils ne font pas bon ménage, surtout en commune IV. Cela est dû, selon lui, au comportement peu orthodoxe de certains policiers, à l’ignorance des civils vis-vis de la police et surtout à la méconnaissance des textes qui régissent la police et la population.
Il ajoute que cette crise de confiance, ajoutée au manque de communication entre les deux parties, a pour conséquence la hausse du taux d’insécurité en commune IV. Lors du forum, les forces de l’ordre ont eu à reprocher à la population un manque de collaboration, la création des groupes de patrouilles illégales, composés des jeunes du quartier, l’autodéfense de certains civils au lieu de faire intervenir la police, et surtout la gestion à l’amiable des cas d’arrestation.
Quant à la société civile, elle reproche aux forces de l’ordre un manque de protection, un manque de communication, une complicité possible entre les forces de l’ordre et les bandits.
Pour y remédier, le conférencier propose des mesures de prévention de l’insécurité, l’organisation des activités de sensibilisation par les forces de l’ordre, l’organisation des rencontres sportives entre les jeunes et les policiers pour tisser des liens de confiance, l’organisation des journées d’échange entre les jeunes et les forces de l’ordre, l’organisation des journées portes ouvertes par les forces de l’ordre pour mieux informer les civils sur leurs missions, présentation d’un bilan de sécurité chaque année par les forces de l’ordre à la société civile, entre autres.
Pour apporter une contribution, le chroniqueur Ras Bath a souligné qu’il est difficile de sécuriser une commune sans statistique. Dans ce cas, il propose comme solution la collaboration entre la mairie et le commissariat. Il propose à la mairie pour sa part de s’impliquer dans le processus de sécurisation de la commune en veillant au respect de la loi, en recensant chaque année les types de violence et les stratégies menées dans la commune et de les déposer chez le commissaire. Il estime que les maires ont besoin de formation.
Sanata Goita
Source: Azalaï Express