La maison du partenariat Bamako/Anger a abrité ce 17 septembre 2016, la journée d’orientation des médias sur le rôle et responsabilité en faveur de la lutte contre l’exploitation sexuelle des enfants au Mali.
L’atelier organisé par Ecpat Luxembourg au Mali en partenariat avec l’APJEC à l’ intention d’une vingtaine de médias nationaux avait pour objectif le renforcement des connaissances les professionnels des médias et leur engagement sur l’épineuse problématique de la lutte contre l’exploitation sexuelle des enfants (ESEC). Fabienne Diakité Grojean, représentante permanente d’Ecpact au Mali ; Siaka Coulibaly et Diaffra de l’APJEC, de par leurs présentations, ont respectivement présentés les grands axes de leurs projets de lutte contre les ESEC au Mali.
En effet, le Mali à l’instar de bon nombre de pays ayant ratifié les différents Protocoles et Conventions Internationales du domaine des droits de l’enfant, ne parvient pas à promouvoir et protéger les droits de l’enfant sur son sol. Un droit violé à travers le phénomène de l’ l’exploitation sexuelle des enfants et l’exploitation sexuelle à fin commerciale. Bien que certaines structures étatiques ou non militent pour mettre fin à la pratique, la récurrence du phénomène demeure. Selon une étude quantitative et qualitative sur l’exploitation sexuelle des enfants à des fins commerciales menée par ECPAT en 2014 : il ressort que des enfants sont victimes des trois formes d’ESEC. Il s’agit de prostitution, de tourisme sexuel et de traite des enfants à des fins sexuelles. Selon cette étude, parmi les trois formes d’ESEC identifiées sur base de l’échantillon, la prostitution est celle la plus fréquente et concerne 11,7% des enfants ; le tourisme sexuel, impliquant les enfants, concerne 9,3% des enfants ; tandis que la traite à des fins commerciales concernerait 7,2% des enfants. Un constat qui interpelle l’ensemble des populations et c’est conscient du rôle que peuvent jouer les médias dans la lutte contre les ESEC sous toutes ses formes que s’inscrit cette journée d’orientation des médias dans le but non seulement de les identifier leur rôle et responsabilité. Mais surtout amener les hommes des médias à s’impliquer davantage dans cette noble cause. Que défendent l’APJEC ; Save the Children et l’Ecpat et autres dans leur travail quotidien car il s’agit d’une situation qui mérite un total engagement de nos décideurs, de nos communautés et des familles.
Et il est urge de briser le silence pour que plus jamais aucun enfant au Mali ne subisse cette situation tant lourd en séquelles sur le futur adulte. Désormais au Mali, les acteurs de la lutte contre l’exploitation sexuelle des enfants peuvent compter sur l’engagement du Réseau des Journalistes en faveur de la lutte contre l’exploitation sexuelle des enfants au Mali (RJESEC), a été mise en place à l’occasion.
Khadydiatou Sanogo