De 2021 à 2023, le projet VOICE sous le thème : ‘’défier l’esclavage, la discrimination sur le travail et l’ascendance’’ a deux ans au Mali. A cet effet, il tire à sa fin. C’est dans cette dynamique que le TEMEDT, porteur dudit projet, a organisé une conférence de presse, ce jeudi 19 octobre 2023, dans ses locaux à Magnambougou Faso-kanu pour faire la restitution de ses activités menées au cours de la mise en œuvre dudit projet.
La conférence était animée par Rhaichatou Walet ALTANATA, vice-présidente de TEMEDT ; du Coordinateur national du projet, Abdoulaye MACKO ; du secrétaire général du TEMEDT ; de la chargée des droits humains, Mme Mariam COULIBALY ; etc.
Ce projet concernait trois pays de la sous-région à savoir : la Mauritanie, le Sénégal et le Mali.
Dans chacun de ces pays, une Organisation était chargée de la mise en œuvre du projet ‘’VOICE’’. Au Mali, c’est le TEMEDT qui avait été choisi pour ce travail.
Dans son intervention, Rhaichatou Walet ALTANATA a annoncé que son Organisation était à la phase finale de la mise en œuvre des activités du Projet ‘’VOICE’’ qu’elle pilotait pendant deux ans sur l’esclavage, la discrimination sur le travail et l’ascendance.
La vice-présidente de TEMEDT a fait savoir que beaucoup de travaux ont été réalisés par son Organisation à travers le projet VOICE, mais, a-t-elle reconnue, que des défis restent à toujours relever dans le combat contre l’esclavage par ascendance au Mali.
Parmi ces défis, elle a souligné le mécanisme de protection des victimes de l’esclavage par ascendance, ainsi que l’adoption d’une loi contre l’esclavage au Mali.
Parce que, selon Rhaichatou Walet ALTANATA, l’esclavage est un phénomène social qui a occasionné beaucoup de déplacés internes.
Elle a fait savoir que des victimes de l’esclavage sont hébergées à Faladiè (Bamako).
La vice-président de TEMEDT a déploré que toutes les victimes soient encore dans l’attente de réponses par rapport au retour dans leurs villages respectifs. Elle a interpellé les autorités nationales à prendre des mesures idoines pour le cas de ces victimes d’esclavage par ascendance.
Concernant les activités menées dans le cadre du projet, le coordinateur du projet VOICE, Abdoulaye MACKO, a fait savoir qu’avant le démarrage du projet, une étude de base a été faite pour s’enquérir des problèmes auxquels les populations sont confrontées, des recommandations et des souhaits des ayant droits.
Cette étude a été faite à Bamako, et Kayes. Il a informé que plusieurs activités avaient été menées par l’Association TEMEDT dans le cadre de la mise en œuvre dudit.
Parmi ces réalisations, figure selon Abdoulaye MACKO, la confection des supports de sensibilisations contre l’esclavage par ascendance au Mali et des boites à image.
Il a également relevé l’organisation d’un atelier qui avait été caractérisées par un sketch de sensibilisation sur le cas d’une femme considérée esclave qui a été victime d’abus sexuel par son maître.
A cela s’ajoute un slam dénommé ‘’l’Homme sans visage’’. Ce slam portait sur une ancienne victime d’esclavage qui parlait de son sort depuis sa naissance jusqu’à un âge avance de comprendre que ce n’était pas une obligation de se soumettre à un autre.
A cela s’ajoute l’organisation de trois ateliers de sensibilisation et d’éveil de consciences en faveur des victimes.
En tout cas, aujourd’hui, les victimes sont capables de porter plainte. Toute chose qui n’était pas évidente dans un passé récent.
Les responsables de TEMEDT ont saisi l’occasion pour interpeller les autorités nationales afin que les victimes qui habitent à Bamako puissent regagner leurs villages respectifs.
Par SABA BALLO
Info Matin