L’évènement était présidé par Dr Keita Fadima Tall, représentant du ministère de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, en compagnie de Mme Drame Mariam Diallo, présidente de l’AFLED, Djénéba Simaga, représentante de Wildaf/Mali…
Dans son discours d’ouverture, Mme Drame Mariam Diallo a précisé que le projet ’’ça suffit’’ « a pour objet de donner aux femmes, aux filles et aux garçons le pouvoir d’agir concrètement pour mettre fin à la violence sexuelle et sexiste au Ghana, au Liberia et au Mali ». Ainsi, expliquera-t-elle, le projet est financé et mis en œuvre par Wildaf/Mali, en partenariat avec AFLED et d’autres organisations. Et de clarifier que ce projet couvre la région de Gao et les six (6) communes de Bamako. Mais AFLED intervient principalement dans les six communes de Bamako, annonce la présidente, poursuivant en ces termes : « L’objectif général est de créer un environnement permettant aux filles et aux femmes de connaitre, de revendiquer, et d’exercer leurs droits afin de mettre un terme à la violence basée sur le genre au Mali ».
Pour ce faire, Mme Drame insiste sur la formation et la sensibilisation des gens sur les VBG. D’où la tenue de l’atelier de formation des activistes sur les VBG. Pour réussir ce combat contre les violences faites aux femmes et filles, elle plaide pour la défense de la cause auprès des décideurs du pays, le renforcement de la capacité des organisations communautaires de base sur les droits civils et politiques, voire l’organisation desdites organisations en réseaux locaux de plaidoyer pour la promotion des droits civils et politiques. Le montant accordé à AFLED pour le financement du présent projet qui dure un (1) an se chiffre, selon la présidente, à 44.240.000f. Regrettant la propagation du phénomène au Mali, elle a invité les quarante (40) activistes bénéficiaires de formation à ne pas banaliser les violences faites aux femmes et à ne pas trouver que c’est normal. « L’évènement qui nous réussit est d’une importance capitale, puisqu’il s’agit du sujet qui préoccupe les plus hautes autorités de nos jours », confie la représentante du ministère de la Femme. Pour Dr Keita Fadima, le projet, ‘’ça suffit’’ « cadre parfaitement » avec les programmes du développement durable, les politiques ainsi que les stratégiques nationales visant à éliminer les violences faites aux femmes. Au nom du ministère, elle dit être consciente que « le respect et la promotion des droits humains ne seraient pas une réalité au Mali tant que ces pratiques néfastes (VBG) demeureront ».
Dans un contexte où tout le monde doit se sentir interpellé face à cette problématique, a-t-elle confié, le lancement de ce projet vient « à point nommé ». D’où son encouragement à l’endroit des jeunes participants à bien suivre la formation, et les responsables de l’AFLED à œuvrer pour l’atteinte des objectifs. Quant à Djénéba Simaga, représentante de Wildaf/Mali, le projet, ‘’ça suffit’’ « est interpellateur et a plusieurs significations ». « Ça suffit, car aucune violence n’est justifiée, argue-t-elle. Ça suffit, car, estime Djénéba, les femmes et les filles ont payé et continuent de payer le lourd tribut. Elles souffrent beaucoup. Certaines sont traumatisées. Les statistiques sont très alarmantes, et les conséquentes sont dramatiques ». Via ce projet, elle estime que les participants joueront pleinement leur rôle dans l’éradication du fléau. Le projet ‘’ça suffit’’ veut dire que chacun d’entre nous doit jouer son rôle, a-t-elle conclu. Notons que la formation était assurée par Mamadou Malick Sow.
Mamadou Diarra
Source: Journal le Pays-Mali