La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) doivent mettre en place une approche globale et pragmatique de lutte contre le terrorisme, en accordant une attention particulière à la sécurité humaine, aux problèmes liés aux trafics en tous genres, à la gestion et à l’exploitation des ressources naturelles, à la transhumance.
Selon le communiqué parvenu à www.lactuacho.com, c’est l’appel lancé le samedi 28 juillet 2018, à Lomé, au Togo, par le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères, de la Coopération, de la Francophonie et de l’Intégration régionale du Gabon, et président du Conseil des ministres de la CEEAC, Régis Immongault Tatangani, à l’ouverture de la réunion ministérielle préparatoire du sommet des chefs d’Etat et de gouvernement des deux espaces communautaires.
Outre cette approche, l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale doivent également concevoir une politique de surveillance commune portant sur le renforcement de l’échange de renseignements stratégiques, particulièrement en matière d’alerte précoce, a-t-il indiqué.
Le sommet conjoint des chefs d’Etat de la CEEAC et de la CEDEAO qui se tiendra le 30 juillet 2018, a laissé entendre M. Tatangani, est porteur d’espoir pour la pertinence de son thème qui porte sur la paix, la sécurité, la stabilité et la lutte contre le terrorisme ainsi que l’extrémisme violent.
« Ce sommet se tient du fait de la persistance des forces négatives qui écument nos pays en semant terreur et désolation parmi nos populations… Comme une trainée de poudre, en plus de leur inhumanité caractéristique, ces actes barbares ont tendance à se répandre à notre plus grand regret, au-delà des frontières de nos pays et régions respectifs », a déclaré M. Tatangani.
L’organisation conjointe de ce sommet est un exemple de coopération interafricaine bien réussie, a noté pour sa part le ministre togolais des Affaires étrangères, de la Coopération et de l’Intégration africaine, et président du Conseil des ministres de la CEDEAO, Prof. Robert Dussey.
« La CEEAC et la CEDEAO ont bien compris que c’est ensemble que nous devons assumer la responsabilité de la sécurité de notre espace interrégional, et le sommet des chefs d’Etat et de gouvernement du 30 juillet qui sera sanctionné par une déclaration commune est une très belle illustration », a souligné M. Dussey.
La guerre contre le terrorisme, pour la sécurité et la stabilité régionale et interrégionale est une guerre juste, a-t-il fait savoir, indiquant qu’il n’y a pas de progrès et de développement humain sans la paix et la sécurité.
« Nos deux régions sont appelées à gagner la guerre contre l’ignorance, la radicalisation, les fondamentalismes et les extrémismes. Il s’agit de sevrer le terrorisme de ses terreaux favorables par la prévention qui implique l’éducation à la lucidité », a précisé le président du Conseil des ministres de la CEDEAO.
Selon lui, c’est par l’éducation à la lucidité que l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale auront raison des endoctrinements, des radicalismes et des extrémismes dont se nourrit le terrorisme.
Cette réunion ministérielle conjointe à laquelle participent les ministres des Affaires étrangères et ceux en charge de la Défense ou de la Sécurité des deux espaces communautaires, doit examiner et adopter leprojet de Déclaration de Lomé es Etats membres de la CEDEAO et de la CEEAC sur la paix, la sécurité, la stabilité et la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent.
La rencontre, à laquelle assistent également le président de la Commission de la Cedeao, Jean-Claude Kassi Brou, et le secrétaire général de la CEEAC, Ahmad Allam-Mi, doit aussi adopter les projets d’ordre du jour et de communiqué du sommet conjoint des dirigeants de l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale.
Elle est aussi consacrée à l’examen du rapport de la réunion des experts des deux régions sur ces problématiques tenue les 10 et 11 juillet 2018, toujours dans la capitale togolaise. Cette rencontre avait débouché sur une série de recommandations dont la mise en œuvre efficiente devrait permettre de mieux lutter contre le terrorisme et l’extrémisme violent en Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale.
En effet, il n’est un secret pour personne que des activités illicites transfrontalières, notamment le terrorisme, le blanchiment d’argent, l’extrémisme violent ainsi que le trafic d’armes, d’êtres humains et de drogue constituent des menaces sécuritaires communes à l’Afrique centrale et à l’Afrique de l’Ouest.
Ces menaces entravent la paix, la sécurité tout comme la stabilité, et annihilent les efforts de développement des Etats membres de la CEDEAO et de la CEEAC.
Les réunions conjointes des experts et des ministres, tout comme le sommet des chefs d’Etat et de gouvernement des deux espaces communautaires sont la consécration des efforts conjoints fournis depuis 2015 par les deux régions.
Ces efforts visent à définir et à mettre en œuvre une approche commune sur la paix, la sécurité, la stabilité et la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent en Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale.
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