Le partenariat de notre pays avec le Fonds a permis de mobilisé, environ 250 milliards de Fcfa pour organiser la riposte contre ces maladies
Le Fonds mondial accorde gracieusement à notre pays des subventions dans le cadre de la lutte contre le Vih/sida, la tuberculose, le paludisme, la Covid-19 et pour le renforcement du système de santé. Pour plus d’efficacité dans la gestion de ces subventions, la ministre de la Santé et du Développement social, Diéminatou Sangaré, a initié, mardi dernier dans les locaux de son département, une rencontre avec la présidente du Comité de coordination du Fonds mondial au Mali (CCM), Dr Awa Diarra. Il y avait également des représentants des différents services techniques en charge de la gestion de ces subventions.
Les échanges entre les parties ont porté sur ces subventions accordées par le Fonds mondial à notre pays et sur les enjeux et les défis liés à celles-ci. Le partenariat du Mali avec le Fonds mondial à travers le CCM a mobilisé, de 2001 à nos jours, un peu plus de 500 millions de dollars, soit environ 250 milliards de Fcfa pour organiser la riposte contre le paludisme, la tuberculose, le Vih/Sida et renforcer notre système de santé.
Pour la période (2021-2024), le montant des subventions octroyées pour ces composantes ainsi que la Covid-19 s’élève à plus de 131,828 milliards Fcfa. La présidente du CCM a fait remarquer que sur la période concernée, l’augmentation de l’enveloppe financière du Fonds mondial est assez remarquable.
Selon Dr Awa Diarra, le cycle 2020-2022 connaît plus de 60% d’augmentation de l’enveloppe habituelle du cycle de financement. «On perçoit le retour de la confiance entre le Mali et le Fonds mondial et la nécessité d’un accompagnement pertinent du CCM pour jouer pleinement son rôle de mobilisation et de suivi des différentes subventions», a-t-elle relevé. Elle a aussi demandé l’appui de l’État pour assurer le suivi de proximité des subventions en vue de consolider cette confiance entre notre pays et le Fonds mondial.
La présidente du CCM a également expliqué que dans le partenariat avec le Fonds mondial, notre pays s’est engagé à cofinancer les subventions à hauteur de 15%. Elle a déclaré que les engagements antérieurs ont été très appréciés. L’engagement sur la période 2021-2023, a-t-elle ajouté, est un signal fort attendu par le Fonds mondial. Quant à la ministre de la Santé et du Développement social, elle a estimé que cette rencontre traduit une ambition réelle et forte, celle de faire en sorte que le Mali utilise judicieusement ces subventions «avec rigueur, et redevabilité pour améliorer l’état de santé de nos compatriotes».
Diéminatou Sangaré s’est réjouie de voir la gestion des subventions du Fonds mondial revenir dans le giron des structures nationales. «Il nous appartient, à l’entame de cette nouvelle ère de collaboration de prendre les dispositions utiles pour une gestion efficiente et efficace des ressources en vue d’une mise en œuvre effective des interventions», a-t-elle déclaré. Ces interventions portent notamment sur la prévention et le traitement de la tuberculose en milieu carcéral, la prise en charge de la co-infection tuberculose/Vih et le traitement préventif intermittent du paludisme chez les femmes enceintes.
Mohamed D. DIAWARA
Source : L’ESSOR