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Lutte contre la prolifération des armes légères : LA MÉTHODE SE PEAUFINE

Les organisations onusiennes appuient les acteurs nationaux pour contrer un mal toujours vivace

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La Commission nationale de lutte contre la prolifération des armes  légères et de petit calibre (CNLPAL) du Mali en collaboration avec le Centre régional des nations unies pour la paix et le désarmement en Afrique (UNREC) organisent du 12 au 14 février 2014 au Centre international de conférences de Bamako un atelier de validation du Plan d’action national  2014-2018 de lutte contre la prolifération et le trafic illicite des armes légères et de petit calibre (ALPC). Une rencontre informelle, animée par le médecin général de brigade Coulibaly Kani Diabaté a été organisée avec la presse.

Depuis décembre 2013, l’UNREC avec le soutien financier de la République Fédérale d’Allemagne appuie la CNLPAL du Mali pour l’élaboration et la mise à niveau du plan d’action national de contrôle des ALPC, qui guidera ses activités en termes de désarmement pour la période 2014-2018. Il s’agit pour l’UNREC d’entreprendre des visites dans les différentes régions pour consulter les parties prenantes en vue d’appuyer la rédaction  du Plan d’action national (PAN) 2014-2018 sur le contrôle des ALPC et de s’assurer qu’il réponde aux normes internationales, y compris celles édictées par la Convention de la CEDEAO sur les armes légères et de petit calibre. Il s’agit également d’organiser un atelier de validation du Plan d’action national 2014-2018 impliquant toutes les parties prenantes dans la lutte contre la prolifération et le trafic illicite des ALPC. Enfin, l’UNREC entend livrer à la CNLPAL pour le bon fonctionnement de celle-ci du matériel informatique et de bureau haut de gamme, ainsi qu’un véhicule de terrain.

Il convient de rappeler que le 25 avril 2013, la Résolution 2100 (2013) du Conseil de sécurité des nations unies a établi une Mission multidimensionnelle intégrée des nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) qui a été déployée le 1er Juillet 2013. Le paragraphe 28 de ladite Résolution appelle les autorités maliennes, avec l’aide de la MINUSMA et des partenaires internationaux, à aborder la question de la prolifération et du trafic illicite des armes légères et de petit calibre en conformité avec la Convention de la CEDEAO sur les ALPC et le Programme d’action des nations unies en vue de prévenir, combattre et éliminer le commerce illicite des ALPC sous tous ses aspects

PRÉVENIR, COMBATTRE ET ÉLIMINER.L’UNREC observe qu’aujourd’hui un calme relatif sur l’ensemble du territoire national malgré quelques zones  d’insécurité résiduelle dans le Nord. Cependant la prolifération et la circulation des armes légères rendent encore plus urgente la mise en œuvre de toutes les actions et démarches pouvant contribuer à prévenir les conflits et consolider les acquis en matière de paix et de sécurité. Dans ce contexte actuel, la pertinence de soutenir des actions en matière de lutte contre la prolifération des armes légères s’avère indiscutable. C’est dans ce contexte, et en réponse à cet appel que le Centre régional des nations unies pour la paix et le désarmement en Afrique s’est proposé d’appuyer la CNLPAL-Mali. Car, rien qu’à Bamako, il y a une cinquantaine de fabricants d’armes traditionnelles.

Les trafiquants d’armes ont pu pour leur part implanter un réseau bien organisé dans les marchés de Sébénikoro et de Médine par exemple. Selon certains renseignements, avec 5000F CFA seulement on peut s’acheter un pistolet à Tombouctou. Si certains citoyens acquièrent des armes pour se protéger, par contre d’autres le font pour bénéficier des indemnités en cas de recensement ou pour pouvoir se faire prendre en compte dans des projets de reconversion. Selon les experts, les armes pénètrent au Mali par une infinité de circuits. Les voies du désert sont beaucoup plus connues que celui du sud, en premier lieu, la frontière Mali-Guinée. Les trafiquants d’armes ne manquent d’idées pour faire entrer leurs marchandises au Mali. Ils en font passer sous forme de pièces détachées avec la complicité de certaines femmes commerçantes.

Le 16 décembre 1985, l’Assemblée générale des nations unies a adopté la résolution A/Res/40/151/G créant le Centre régional des nations unies pour la paix et le désarmement en Afrique (UNREC). L’UNREC a été mis sur pied dans le cadre du secrétariat des nations unies le 1er juillet 1986 et fait partie intégrante du Bureau des nations unies pour les affaires de désarmement, avec son siège à Lomé, Togo.

Dans son fonctionnement, l’UNREC coopère avec les Etats membres africains, l’Union africaine et les organisations sous régionales, telles que la CEDEAO, la CEEAC, l’EAC et la SADC, ainsi que d’autres organisations régionales, les agences et programmes des Nations Unies, la société civile et les instituts de recherche. Il fournit aux Etats membres de la région africaine, à leur demande, un appui fonctionnel pour les initiatives qu’ils prendront et les autres efforts qu’ils feront en vue de mener dans la région une action de paix, de limitation des armements et de désarmement (résolution A/Res/40/151/G).

Dans ce contexte actuel où le continent est un théatre de conflits et de guerre, le rôle et le travail de l’UNREC se révèlent de plus en plus prépondérants. Conscient que la réussite de sa mission repose en grande partie sur la connaissance et la maitrise de la problématique liée à la prolifération d’armes sous leurs formes les plus diverses, l’UNREC s’est engagé depuis dans une dynamique participative en apportant systématiquement l’information vers les acteurs de la vie politique, les organisations de la société civile et les populations au travers  d’ateliers et de séminaires.

A. DIARRA

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