Le ministère de la Communication, chargé des Relations et les Institutions, Porte-parole du gouvernement avec l’appui de l’Unesco, a procédé jeudi dernier au lancement du projet “L’atomisation des jeunes en Afrique par les médias et la communication“. Ce projet vise à renforcer la capacité des hommes et femmes de médias en vue d’améliorer leur connaissance sur les questions migratoires afin de faciliter l’accès à l’information de qualité de la population en Afrique de l’Ouest et en Afrique Centrale.
La migration comporte des risques considérables auxquels, dans la majorité des cas, les jeunes ne sont pas préparés. Environ 60 % de la population africaine est jeune, 19 % ont entre 15 et 24 ans. Une part importante de ces jeunes, environ 21 % dans le pays en développement ont recours aux migrations internes ou internationales dans l’espoir de réaliser leurs rêves.
Le projet autonomiser les jeunes africains par les médias et la communication vise donc à améliorer l’accès à l’information notamment pour les jeunes sur les risques et les opportunités liés à la migration à travers un contenu médiatique adapté.
“A travers ce projet, le professionnalisme et la qualité des contenus éditoriaux des médias seront renforcés afin d’assurer leur visibilité et leur réputation vis-à-vis du public malien tout en favorisant la production et la diffusion des émissions sur la migration en langues locales, car l’information joue un rôle crucial dans la thématique migratoire dans notre pays”, a affirmé le ministre Yaya Sangaré. Le projet s’étalera sur trois ans et contribuera à autonomiser la population en particulier les jeunes et les femmes en renforçant la capacité des médias à produire des contenus équilibrés liés à la migration à partir de sources bien informées.
Il est mis en œuvre dans huit pays d’Afrique dont le Mali, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Nigéria, le Niger, la Guinée et le Sénégal.
Selon Saip Sy, représentant le chef du bureau de l’Unesco au Mali, ce projet est une opportunité pour les médias et les journalistes de développer leurs capacités pour faciliter l’accès à l’information sur la migration et aux jeunes. Aussi, ajoute-t-il, il permettra de promouvoir la liberté d’expression et la protection des journalistes.
Aichatou Konaré
Mali Tribune