Le rapport national sur la nutrition, dénommé « Portions Inégales », a été lancé sous la présidence de Sékou Oumar Dembélé, représentant du Ministre de la Santé de l’Hygiène Publique en présence du Directeur Pays par intérim de Save The Children Mali, M. Kevin Novotny et la présidente du parlement national des enfants, Fadimata Sangaré. C’était ce jeudi à Azalai Grand Hôtel de Bamako.
Ce programme « Portions Inégales » a pour objectifs d’attirer l’attention des acteurs sur le « concept d’exclusion » dans le domaine de la nutrition au Mali afin de solliciter l’engagement de tous pour une meilleure réorientation des financements des donateurs.
Attirer l’attention des medias sur la nécessité pour les acteurs de s’assurer que les objectifs en matière de nutrition, les politiques, les plans et les ressources sont concentrés sur les groupes d’enfants les plus exclus, afin de répondre à l’objectif de développement durable (ODD2) est un souci majeur et pour finir de présenter aux medias, les cinq recommandations clés de Save The Children. Après une présentation succincte de la malnutrition sur le plan multisectoriel nutrition, M. Saleck Ould DAH, chargé de plaidoyer de Save the Children, a fait une présentation sommaire du contenu du rapport. Selon lui, les progrès accomplis dans la lutte contre la malnutrition sont beaucoup trop lents. Sur ce, il estime que des millions d’enfants sont privés d’une nutrition adéquate à cause de ce qu’ils sont et d’où ils vivent. Plus loin, il ajoute qu’ils sont victimes de discrimination en raison de leur origine ethnique ou d’autres handicaps.
Il faut rappeler que ce rapport relate l’histoire de ces enfants oubliés et décrit les mesures à prendre pour veiller à ce que chaque enfant, sans exception, reçoive les éléments nutritifs dont il a besoin. C’est dans cette perspective que Save The Children a lancé une nouvelle campagne pour faire en sorte que chaque enfant, sans exception, survive et s’épanouisse.
Pour une bonne maîtrise de la cause des enfants, Save The Children a formulé des recommandations à l’intention des gouvernements qui sont entre autres, d’entreprendre une analyse contextuelle multisectorielle, de fixer des objectifs nationaux sur la nutrition, de mettre en place des politiques et des plans appropriés pour atteindre ces objectifs, pour tous les groupes de la société, de travailler avec les secteurs et parties prenantes concernés et enfin de veiller à ce que des finances appropriées soient en place.
Le représentant du Ministre de la Santé et de l’Hygiène Publique, Sékou Oumar Dembélé, Conseiller technique, a exprimé sa préoccupation d’avoir découvert dans ce rapport que 129 millions d’enfants souffriront de retard de croissance d’ici 2030 et que 90% des enfants de moins de 5 ans ont un retard de croissance qui affecte même le taux de scolarisation et de réussite scolaire.
Il a rassuré que la lutte contre la malnutrition est l’un des soucis majeurs du ministre de la santé. Pour sa part, Fadimata Sangaré, présidente du parlement des enfants, s’est engagée auprès du gouvernement à relever le défi de la lutte contre la malnutrition.
Modibo L Fofana
Source : Le Challenger