Avec l’équipe de la transition rectifiée, le combat contre la corruption et la délinquance financière avance, peut le dire, à grand pas. Au-delà des interpellations suivies des mandats de dépôt contre des personnalités considérées comme les « intouchables » du pays, la justice du ministre Mamoudou Kassogué a émis, hier mardi 17 mai 2022, un autre mandat de dépôt contre des officiers et le général Moussa Bemba Keita, l’ex-chef d’Etat-Major général de l’armée et ministre sous IBK.
Le général Moussa Bemba Keita et d’autres officiers de l’armée malienne vont devoir rester en prison, avant la date de leur jugement. Dans une affaire juridiquement qualifiée de corruption et de délinquance financière, les présumés auteurs sont cités. Des faits ayant finalement poussé le Pôle économique et financier de Bamako, sis au cœur du tribunal de grande instance de la commune III du district, d’émettre un mandat de dépôt contre les incriminés. D’une source sûre, il ressort que les présumés auteurs officiers sont impliqués dans les malversations opérées lors de la gestion du fond de la loi de programmation militaire. Le général Moussa Bemba Keita a été chef d’Etat-Major général de l’Armée et ancien ministre de la Sécurité sous le défunt Président de la République, Ibrahim Boubacar Keita, indique notre source. « Un mandat de dépôt a été émis contre Moussa Bemba Keita et d’autres officiers présumés être impliqués dans les malversations faites dans la gestion des fonds de la loi de programmation militaire », renchérit la source, notant que cela s’inscrit dans le cadre de la lutte contre la corruption et la délinquance financière. Rappelons que ce dossier datant du régime IBK a fait l’objet de pas mal de polémiques au sein de la société malienne. Ainsi, des dénonciations concernant l’affaire ont été faites par des associations et organisations de lutte contre la corruption, de même que la société civile malienne, pour que la justice se saisisse du dossier quasiment « intolérable ». Maintenant que des interpellations suivies d’un mandat de dépôt ont commencé, peut-on espérer que d’autres cas vont prochainement suivre celui que nous assistons, pour que les délinquants criminels et financiers répondent de leurs actes devant la justice ? En tout état de cause, les juges du Pôle économique et financier sont beaucoup attendus sur ce dossier.
Mamadou Diarra
Source: LE PAYS