Consciente que la lutte contre la corruption au Mali est un combat de longue haleine, parce que, phénomène ancré dans certains de nos mœurs, pour la patronne du département en charge de la Réforme de l’Administration et de la Transparence de la Vie Publique, il n’y a pas d’autres recettes pour endiguer le fléau de la corruption au Mali que de miser sur le binôme répression, changement de comportement.
Conformément à la résolution 58/4 du 31 octobre 2003 de l’Assemblée générale des Nations Unies, notre pays, le Mali, célèbre ce 9 décembre, la journée internationale de la lutte contre la corruption. Pour annoncer les couleurs de l’évènement, la patronne du département en charge de la Réforme de l’Administration et de la Transparence de la Vie Publique était ce jeudi face à la presse. Entre Safia Boly et les journalistes, les questions ont surtout porté sur les aspects organisationnels de la célébration. Aussi, les recettes dont dispose Mme Safia Boly pour débarrasser le Mali de la corruption.
Selon la ministre Safia Boly, la lutte contre la corruption au Mali passe nécessairement par la revue des procédures et le renforcement du contrôle. Même si elle a indiqué croire aux vertus du changement de comportement pour arriver à bout du phénomène de la corruption. “Nous ne voulons pas nous limiter aux dénonciations, nous voulons travailler avec la société civile, pour parvenir à un changement de comportement. Le changement de comportement peut se faire avec l’aspect répressif, c’est-à-dire la peur de se retrouver dans une situation où on change de comportement. Aussi, de manière plus durable par la prise de conscience”, dira-t-elle. Car convaincue que le changement de comportement à une plus longue pérennité que l’approche basée sur la crainte. “Nous voulons établir l’architecture de la société qui permet au pays de continuer dans sa stabilité, quels que soient les changements de gouvernement”, a-t-il expliqué.
“Si vous vous attendiez à une action répressive dans les deux, trois premiers mois du ministère, je suis désolée de vous dire, ce n’était pas l’objectif. L’objectif est de construire pour le long terme”, a précisé la patronne du département en charge de la transparence de la vie publique en réponse à une question de l’audience. Avant de rassurer qu’elle entend plutôt travailler sur les aspects beaucoup plus positifs permettant de rester dans une architecture et dans des jalons beaucoup plus solides pour la pérennité. “Parce que nous sommes en train d’œuvrer non seulement pour la lutte contre la corruption. Mais nous œuvrons pour la construction du pays”, ajoutera-t-elle.
Oumar B. Sidibé
L’Indicateur du Renouveau