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Lutte anti-mines : La sensibilisation comme arme pour freiner l’hécatombe causée par les restes d’explosifs de guerre

Dans bien trop d’endroits dans le monde, des conflits nouveaux ou en recrudescence laisseront encore derrière eux des dispositifs explosifs dangereux, notamment des mines terrestres, des armes à dispersion et des engins explosifs improvisés.

generale Kani Diabate presidente commission nationale lutte contre proliferation armee legere

Koulouba.com Ce tableau sombre justifie aujourd’hui toute la pertinence du combat qu’est entrain de mener, au Mali, une organisation, UNMAS. En présence de plusieurs personnalités du monde politique et diplomatique, de la société civile et du secteur de la sécurité, elle a procédé, ce lundi 4 avril 2016, au lancement de son programme de lutte antimines pour l’année 2016.

La cérémonie coprésidée par Mme Baranga Kassarabwé (représentant spécial du secrétaire général des nations unies) et le général Kany Diabaté, Présidente de la Commission nationale de lutte contre la prolifération des armes légères, était couplée avec le lancement de la journée internationale de la sensibilisation au problème des mines et de l’assistance à la lutte antimines, une journée célébrée le 4 avril de chaque année.

La lutte antimines est définie comme un investissement dans l’humanité. Son but : la pacification des sociétés en permettant aux personnes dans le besoin de recevoir une assistance, aux déplacés et aux réfugiés de retourner chez eux en toute sécurité.

Dans son intervention, Baranga Gassarabwé a attiré l’attention sur les conséquences particulièrement redoutables des mines, dans les pays en crise. Selon elle, dans le conflit syrien, la lutte antimines a permis, en 2015, de récupérer puis de détruire près de 14 tonnes d’engins non explosés. Au Soudan du sud où 14 millions de kilomètres carrés ont été déminés, «30 000 mines et restes explosifs de guerre ont été détruits. Cela a permis d’acheminer des denrées alimentaires et de l’eau, et les personnes fuyant les combats ont pu se déplacé sans danger», a-t-elle ajouté. .

Constat tout aussi alarmant pour le Nord du Mali

La crise sécuritaire qui frappe le Mali, depuis 2012, a permis (malheureusement) de constater les effets dévastateurs des restes d’explosifs de guerre, notamment les mines et les engins explosifs improvisés ; des engins qui ont fait, en février 2012, 28 tuées et 136 blessés, indique un document produit par Unmas. Selon la même source, l’année suivante, en 2013, sur 116 personnes blessées par ces engins de guerre l’on a dénombré près d’une quarantaine de tuées.

Le général Kany Diabaté, Présidente de la commission nationale pour la lutte contre la prolifération des armes légères, a évoqué toute la difficulté d’un combat qui nécessite, non seulement une sensibilisation continue de la population, mais également  l’engagement de tous (populations, forces de sécurité, société civile…) pour aider des organisations comme UNMAS dans la tache. «Dans la crise malienne, cette organisation a obtenu des résultats assez appréciables. Le nombre des victimes est en baisse et les réfugiés commencent à regagner le pays», a affirmé Kany Diabaté. Qui a profité de l’occasion pour lancer un appel aux autorités et aux partenaires, pour accompagner les efforts de ceux qui ont fait le choix de la délicate mission de mètre carré après mètre carré, ces engins qui peuvent faire perdre l’usage d’un membre, si ce n’est la vie.

Source : La Rédaction

 

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