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Assemblée régionale de Ségou : Le développement de toute une région compromise

Le président de l’Assemblée régionale de Ségou, Siaka Dembélé, non moins président de l’association des régions du Mali, est un homme à la réputation sulfureuse. En effet, par son incompétence et son goût élevé pour l’argent facile,  il est en train de compromettre le développement de la région de Ségou. C’est ainsi que sur une enveloppe de 1,48 milliard FCFA de l’Union Européenne pour réaliser des projets, l’Assemblée régionale de Ségou n’a enregistré que 40% de réalisation pour un délai consommé de 200%. Au même moment, celle de Mopti, qui a bénéficié de la même subvention pour les mêmes travaux, a exécuté les travaux à hauteur de souhait et dans les règles de l’art.

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Après une enquête menée et sur la foi du rapport mensuel délivré par le Cabinet d’assistance technique Modibo Diakité (Mod Consulting SARL), il apparait clairement que l’Assemblée régionale de Ségou, dirigée par Siaka Dembélé, transfuge de l’ADEMA qui, comme la plupart des arrivistes politicards, a atterri au RPM avec armes et bagages, n’a pas pu respecter ses engagements relatifs au projet de renforcement des capacités du conseil régional pour la maitrise d’ouvrage dans la réalisation d’investissements structurant le développement économique régional. Pour cause, le culte de l’argent facile, le mépris des lois de la République de la part de Siaka Dembélé, imbu de sa personne, l’amateurisme et l’incompétence du chef du projet et l’insouciance de la gestionnaire ont conduit le conseil régional de Ségou à l’échec dans la mise en œuvre du projet de renforcement des capacités pour la maitrise d’ouvrage dans la réalisation d’investissements structurant le développement économique régional.

L’analyse de cette expérience pilote que l’Union Européenne a conclue avec les conseils  régionaux de Ségou et Mopti au seuil de la régionalisation permet de comprendre qu’en dépit des fonds injectés dans la collectivité Région de Ségou par de nombreux partenaires comme la France, le Danemark, la Suisse, le Luxembourg, la visibilité des actions demeure nulle.

Un taux de réalisation des infrastructures à hauteur de 40% pour un délai consommé de 200%, l’inexistence d’une situation financière et comptable du conseil régional malgré l’outillage informatique ultra moderne. Tel est le premier constat pour celui qui veut en savoir davantage.

C’est en 2011 que les conseils régionaux de Ségou et Mopti ont été appuyés par le projet d’appui aux collectivités territoriales (PACT) pour renforcer leur capacité en maitrise d’ouvrage du développement régional. Afin de traduire cet objectif en réalité, les deux régions se sont dotées d’une stratégie de développement économique régional (DER). Pour la région de Ségou, l’accompagnement a permis d’identifier des projets dont certains ont déjà fait l’objet d’étude de faisabilité. C’est cette phase, entourée d’un tapage médiatique sans précédent, qui a convaincu l’Union Européenne à financer directement le conseil régional afin qu’il réalise un certain nombre de projets. Ainsi, un contrat de subvention, en bonne et due forme, a été signé entre l’UE et le conseil régional de Ségou à hauteur de 1,48 milliard FCFA.

Tandis que le premier volet de cette convention permettra aux communes bénéficiaires  d’avoir des connaissances et capacités avérées dans la réalisation et la gestion des infrastructures, le second volet porte sur la réalisation de boucheries modernes à Ségou, Bla, Barouéli, Tominian, San, Niono et Macina, des marchés à bétail à Ségou et Niono, des périmètres pour la production de la tomate et de l’échalote à Somo et Fansongo à Barouéli.

Pour le même délai d’exécution, l’Assemblée régionale de Mopti a fini son programme alors que celle de Ségou n’est qu’à 40% pour 200% de délai consommé. « Le conseil régional de Ségou n’était pas digne d’obtenir ce financement » se lamente une source proche du dossier. Pour comprendre cet échec cuisant, qui compromet le développement de toute une région, qu’on voudrait justifier par un argumentaire à la limite fallacieux. C’est ainsi qu’il apparait que tous les chantiers sont en souffrance. Le seul qui a fait l’objet d’une réception provisoire, à savoir le marché à bétail de Ségou sur la route de Dioro, a besoin d’un avenant. Prévus pour prendre fin depuis novembre 2015, les autres chantiers connaissent un taux de réalisation oscillant entre 17 et 65%. « La faute incombe à l’hivernage » se défend un proche de Siaka Dembélé. Ce qui nous conduit à ces questionnements : Comment justifier le non respect des délais au moment où Mopti a honoré tous ses engagements dans les mêmes conditions climatiques ? Comment expliquer l’absence d’un site pour la boucherie moderne de Barouéli quand on sait que le marché des travaux et de surveillance a été attribué ? Comment comprendre le fait d’avoir attendu l’expiration du délai pour s’apercevoir de s’être trompé de site à Niono pour le marché à bétail ? Comment a-t-on pu construire le marché à bétail de Ségou sur la parcelle d’un particulier ?

« La réponse est toute simple » nous confie un agent qui trouve que la violation des principes est légion au conseil régional de Ségou et ajoute « qu’on était obnubilé  à donner les marchés moyennant des prébendes ». La volonté de s’enrichir au moyen des passations des marchés, toutes natures confondues, aurait guidé le président et certains de ses collaborateurs. En effet, le conseil régional de Ségou a exprimé le besoin de se doter en logiciels de gestion des projets et d’archivages avec à la clé la formation des utilisateurs. Les logiciels ont été payés et lesdites formations assurées chèrement. Malgré tout, l’assemblée ne dispose d’aucune situation financière et comptable. « Plusieurs sources précisent que la responsable du service financier, qui entretiendrait des relations particulières de nature à influer sur l’autorité du président, n’est pas en mesure de manipuler le logiciel ». Allez-y comprendre, pourquoi !

Affaire à suivre !

M CISSE

 

Source : le Témoin

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