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L’Union européenne fait pression sur la Turquie

L’UE est prête à faire des concessions à la Turquie en échange d’engagements sérieux de sa part pour tarir le flux de migrants vers l’Europe, ont prévenu les dirigeants européens réunis jeudi à Bruxelles.

-Ce nouveau sommet sur la crise migratoire visait à coordonner les efforts diplomatiques au-delà des frontières européennes, alors que les vagues de migrants continuent d’arriver à l’approche de l’hiver.

 

L’Europe doit aider Ankara à prendre soin des réfugiés et à mieux surveiller ses frontières, a insisté la chancelière allemande, Angela Merkel, martelant qu’il n’était pas acceptable que l’espace maritime entre la Turquie et la Grèce soit aux mains des passeurs.

 

La traversée de la mer Égée, route principale des réfugiés syriens pour gagner l’Europe, a une nouvelle fois été endeuillée jeudi, avec la mort de sept personnes après la collision entre une embarcation en bois et un patrouilleur grec au large de l’île de Lesbos.

 

Émissaires à Ankara

 

La Turquie, limitrophe de la Syrie et qui accueille déjà plus deux millions de réfugiés, est « devenue la porte d’entrée pour des centaines de milliers de réfugiés vers l’Europe », a rappelé la Commission européenne. Deux commissaires ont eu des entretiens jeudi à Ankara avec les autorités turques sur un plan d’action. Selon des sources européennes, l’exécutif de l’UE serait désormais prêt à mettre sur la table jusqu’à trois milliards d’euros d’aides. Mais tout dépendra, in fine, de ce que les États membres accepteront de débourser.

 

Le président du Conseil européen, Donald Tusk, maître d’oeuvre du sommet de Bruxelles, a évoqué de nécessaires concessions à faire pour convaincre Ankara.

 

Il a redit sa crainte que l’UE ait à faire face au printemps prochain à un nouvel afflux de réfugiés, « peut-être plus gros que la vague actuelle », mais il a réclamé « des garanties que la réponse de la Turquie à notre offre sera aussi substantielle et concrète que la nôtre ».

 

L’UE a notamment mis dans la balance une éventuelle facilitation de l’attribution des visas aux ressortissants turcs, même si le sujet provoque « des sueurs froides dans certains États membres », selon un diplomate. Il ne faut pas de « libéralisation dans n’importe quelles conditions avec des visas qui pourraient être accordés à des individus dont on ne connaîtrait pas exactement l’identité », a mis en garde le président français François Hollande.

 

La Commission européenne a estimé de son côté que l’UE devait être prête à ouvrir« d’autres chapitres dans le processus d’adhésion » de la Turquie, alors que Berlin et d’autres capitales y sont opposées.

 

La bonne volonté

 

Les Européens ont également voulu faire preuve de bonne volonté en acceptant de discuter de la « zone de sécurité » que le président turc, Recep Tayyip Erdogan, appelle de ses voeux le long de sa frontière avec la Syrie.

 

Mais « la présence et l’activité russes en Syrie montrent à quel point cette zone de sécurité sera difficile », a prévenu M. Tusk, rappelant que « la Russie est très clairement contre cette idée ».

 

Le nombre d’arrivées de migrants à ces frontières reste très élevé, et les capacités d’accueil des pays voisins de l’UE sont souvent saturées. La Hongrie doit d’ailleurs recevoir le renfort d’environ 150 policiers de Pologne, de la République tchèque et de Slovaquie pour l’aider à surveiller sa frontière avec la Serbie, ont annoncé les quatre pays.

 

Dans leurs négociations avec les pays africains, les dirigeants européens entendent entériner le principe du « more for more » (plus pour plus) : s’ils veulent plus d’aide, ces pays doivent faciliter le retour sur leur sol des migrants économiques renvoyés par l’UE.

 

Le sujet sera au coeur du sommet de La Valette, qui réunira l’UE et des pays africains à Malte les 11 et 12 novembre.

 

Pour financer des aides en direction des pays dont elle veut faire des partenaires, en Afrique comme dans les pays voisins de la Syrie, la Commission européenne a mis en place des fonds devant réunir plusieurs milliards d’euros, que les États membres tardent à abonder malgré leurs promesses.

source : ledevoir.com

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