La décision a été prise, lors du sommet extraordinaire tenu par l’Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA) le dimanche 8 juillet dernier, en Guinée Bissau. En effet, la Conférence des chefs d’Etat de cette organisation présidée par le Nigérien, Mohamed Bazoum, a décidé de lever la suspension du Mali de ses Organes et Institutions.
Une suspension imposée depuis le 9 janvier dernier, suite à la décision des autorités maliennes de prolonger la durée de la transition de 5 ans. Ainsi, c’est plus d’un an après que celles-ci aient rabaissé ce délai à 24 mois qui doit en principe prendre fin en mars 2024, que la décision de lever cette suspension du Mali a été prise.
Contacté par nos soins, un économiste a indiqué que la levée de cette suspension était conditionnée au respect du chronogramme de la Transition qui vient d’organiser un référendum constitutionnel devant en principe conduire à la présidentielle de février-mars 2024 destinée à rétablir l’ordre constitutionnel à travers le transfert du pouvoir à des civils élus.
Selon lui, la levée de cette suspension va permettre au Mali de participer aux réunions des différents organes et institutions de l’UEMOA à savoir la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement, le Conseil des Ministres de l’UEMOA, la Commission de l’UEMOA, la Cour de justice de l’UEMOA, la Cour des comptes de l’UEMOA, le Comité Interparlementaire de l’UEMOA, la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO, la Banque Ouest-Africaine de Développement (BOAD).
De plus, il est également permis aux Maliens de participer aux différents appels à candidatures pour les postes au sein de ces différents organes et Institutions. A signaler que malgré cette suspension, le Mali arrivait tout de même à lever d’importants fonds auprès de ceux-ci.
La preuve, rien que pour ce mois de juillet, le pays a réalisé une levée de fonds de 100 milliards FCFA du Mali en emprunt obligataire sur le marché financier de l’UEMOA. Après l’UEMOA, il reste quand même la CEDEAO dont la levée de la suspension est conditionnée au rétablissement de l’ordre constitutionnel.
D’ailleurs, lors de la 63e session du sommet de cette organisation tenue, le même jour, dans la capitale bissau-guinéenne, la conférence des chefs d’Etat a regretté « la coopération très limitée que les médiateurs ont reçue de la part des autorités de transition. Ils ont appelé à une réévaluation des efforts de médiation, compte tenu des défis qui ont entravé les progrès substantiels vers la restauration de l’ordre ».
Aussi, n’a-t-elle pas manqué d’exhorter « les Etats membres en transition à rester fidèle à leur engagement concernant l’échéancier de transition de 24 mois convenu, tout en s’assurant que les processus de transition soient menés de manière transparente, inclusive et consultative, avec l’ensemble des parties prenantes ». Avant de les engager vivement « à diligenter les mesures requises en vue de l’opérationnalisation rapide des mécanismes conjoints de suivi et évaluation de la Transition convenus avec la CEDEAO ».
MD/ha/APA