Les observateurs de l’UE ont appelé mardi le gouvernement malien à veiller à davantage de transparence dans le processus électoral et à garantir l’accès aux bureaux de vote au second tour de la présidentielle, prévu dimanche prochain. «A l’approche du second tour, il serait souhaitable que les autorités prennent toutes les mesures nécessaires de manière à garantir le droit de vote à tous les électeurs», a souligné dans un communiqué, la chef de la mission d’observation de l’UE au Mali, Cécile Kyenge.
Elle a accueilli «avec satisfaction » la publication lundi de la liste détaillée de 871 bureaux de vote où le premier tour du scrutin n’a pas pu se tenir le 29 juillet en raison de violences. Cela a touché quelque 245.888 électeurs, principalement dans les régions de Mopti (centre), de Tombouctou (nord) et de Ségou (centre).
Au nom de la « transparence», la mission de l’UE a également renouvelé sa demande de «publier au plus tôt les résultats du premier tour bureau de vote par bureau de vote » et de « faire de même pour le second tour».
Les Européens ont en outre exhorté les autorités de Bamako à «ne pas limiter la liberté d’expression», à «garantir l’accès sans entraves à internet et aux réseaux sociaux», alors que la radio Renouveau FM, où officie le très influent activiste contestataire Ras Bath, a été fermée par le gouverneur de Bamako et que, selon l’ONG Internet Sans Frontières, Twitter et WhatsApp étaient inaccessibles, notamment le jour du vote, sur le principal opérateur du pays.
Le président sortant Ibrahim Boubacar Keïta, dit « IBK » a été crédité de 41,42% des voix au premier tour, contre 17,8% pour le chef de file de l’opposition Soumaïla Cissé (17,8%). Mais ce score a été accompagné de multiples accusations de fraudes, l’opposition accusant le pouvoir de «bourrage des urnes».
Le Griot.info