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L’Oréade noire : Magma Gabriel publie un 4e ouvrage

Enseignant à l’Université Catholique de l’Afrique de l’Ouest, Unité Universitaire à Bamako (Ucao-UUBa), c’est cet espace de transmission de savoir que Magma Gabriel Konaté a choisi pour le lancement officiel de son 4e livre intitulé L’oréade noire suivi de la « Prof et l’artiste ». Une Nouvelle de 88 pages vendue au prix de 2 000 F CFA l’unité.

 

Après Les Rampants suivi de la « Condition », Le Procès suivi de « Bambo : un mariage impossible » et Un jour sans fin suivi de « Le Mâle Mali », Magma Gabriel Konaté sort un 4e livre qu’il a officiellement lancé le samedi 17 avril dans l’enceinte de l’Ucao-UUBa en présence de nombreux étudiants.

L’auteur explique que son ouvrage dresse une analyse politique, économique, administrative, culturelle et sociale du Mali de 1960 au 5 février 2020 dont il a fait le manuscrit en se retirant au calme à Kangaba (une localité située à environ 97 km de Bamako). Selon lui, il a été beaucoup inspiré par un ami de longue date du nom d’Ibrahima Bane à qui il a dédié l’ouvrage en ces termes : « pour l’inspiration qui ces modestes pages suscita ».

Partant du constat que nombre de dirigeants africains n’incarnent plus les vertus que prônent leurs peuples, Magma explique que l’oréade noire est la construction de l’hymne de l’empire du Wassoulou qui exige des valeurs ancestrales très fortes. « L’hymne de l’empire du Wassoulou proclame que si tu ne peux organiser et défendre le pays de tes pères, fais appel aux hommes valeureux. Ensuite, si tu ne peux dire la vérité en tout lieu et en tout temps, fais appel aux hommes courageux. Si tu ne peux exprimer courageusement tes pensées, donnes la parole aux griots. L’hymne proclame également que si tu ne peux être impartial, cèdes le trône aux hommes justes. Et enfin, si tu ne peux protéger le frère et braver l’ennemi, donnes ton sabre de guerre aux femmes elles t’indiqueront le chemin de l’honneur », rappelle l’auteur qui fait le constat que les Chefs d’Etat africains n’ont pas le courage de dire à leurs peuples que les décisions qu’ils prennent leur viennent d’ailleurs.

« En Afrique, la justice sociale est mise à rude épreuve. C’est l’impunité qui est le pourfendeur du développement des pays africains », dit-il. C’est ainsi que sur la couverture du livre, l’on retrouve, L’oréade noire, l’esprit de la colline dans les nuages. Ensuite il y a 5 noix de colas rouges qui représentent les 5 couplets de l’hymne de l’empire du Wassoulou et une noix de cola blanche qui symbolise l’homme vertueux que l’on cherche désespérément.

De ce fait, à travers ce livre, le message à faire passer est que les citoyens changent de comportement vis-à-vis des chefs d’Etat qu’ils élisent. Qu’ils cessent de choisir ceux qui ont la double nationalité. Que les vrais fils de l’Afrique soient ses dirigeants et qu’ils soient un exemple pour les Africains.  Que le choix d’un dirigeant soit motivé par son exemplarité, sa dignité et non par son pouvoir d’achat de conscience pour que les Africains puissent trouver les vertus que pourraient incarner les Chefs d’Etats qui auront la destinée de leur pays.

Pour une meilleure compréhension de son livre, Magma opte pour un style particulier : le Français parlant Bamanankan qui consiste à traduire littéralement les expressions Bamanankan en Français. « Souvent il faut faire une double lecture de mes livres puisque ce que je dis amuse mais au-delà de cet amusement il y a un message très intéressant et profond », explique-t-il. Pour ce qui est du genre utilisé, l’auteur fait savoir que « je préfère la Nouvelle parce que je veux être ce citoyen qui contribue à l’éveil de ses frères Maliens voire Africains pour l’essor de la vraie culture africaine.»

Enseignant de profession, celui qui enseigne l’Ingénierie Culturelle à l’Université Catholique de l’Afrique de l’Ouest, Unité Universitaire à Bamako (Ucao/UUBa), conclut que « quand un peuple ne maîtrise pas son éducation et que c’est un autre qui le fait à sa place, son acculturation est enclenchée de façon inexorable. Donc il faudrait que les jeunes puissent s’approprier cette culture. Que les anciens se remettent en cause pour avoir échoué à transmettre ce savoir culturel à la jeunesse.  La culture ne se limite pas aux folklores. La culture c’est aussi les sciences, les croyances, les traits de valeurs et autres. Voilà pourquoi il serait bon qu’on partage cette expérience avec la jeunesse pour son éveil »

 

Alassane Cissouma

Zeïnabou Fofana

Source : Mali Tribune

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