Vendredi, peu après l’arrestation de deux présumés jihadistes à Bamako, un avocat Me Hassan Barry a été interpellé par la DGSE malienne pour les besoins de l’enquête. Selon les mêmes sources, « l’avocat coopère à la manifestation de la vérité ».
L’interpellation d’un avocat par les services de renseignement locaux après l’arrestation de deux jihadistes présumés a créé un vif émoi au sein de l’ordre des avocats du Mali. Ni le procureur général ni le président de la Chambre d’accusation, encore moins le bâtonnier n’ont été informés, précise le président de l’ordre Me Alassane Sangaré dans un communiqué officiel. Il parle de « violation de la loi » et va même jusqu’à comparer l’interpellation de son collègue Me Hassan Barry depuis ce vendredi à une séquestration.
Affaire liée au terrorisme
Côté source sécuritaire malienne, on dément toute séquestration et on explique qu’il s’agit d’une affaire liée au terrorisme et qu’en la matière l’efficacité et la rapidité sont décisives dans les enquêtes. Notre interlocuteur rappelle que l’état d’urgence est en vigueur au Mali, « justement pour donner des outils afin de protéger le pays tout en respectant les lois ». Selon la même source, très rapidement, les avocats pourront rencontrer leur collègue.
Plusieurs versions
Me Hassan Barry a été interpellé par la DGSE malienne un peu après l’arrestation à Bamako de deux présumés terroristes. Il les connaît, mais dans quel cadre ? Plusieurs versions circulent.
RFI