L’attaque a causé la mort d’un casque bleu guinéen
Le Conseil de sécurité des Nations unies a fermement condamné l’attaque contre la Mission des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA), qui a entraîné la mort d’un casque bleu guinéen.
C’est ce qui ressort d’un communiqué publié, lundi, après une réunion tenue par les 15 pays membres, dont l’Agence Anadolu a reçu une copie.
“Les membres du Conseil de sécurité condamnent avec la plus grande fermeté l’attaque contre la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali le 19 juin 2022 à Kidal, au cours de laquelle un casque bleu guinéen a été tué”, indique le communiqué.
Les membres du Conseil ont présenté leurs “sincères condoléances et leur sympathie à la famille de la victime, ainsi qu’à la Guinée et aux Nations unies”, louant “tous les Casques bleus qui risquent leur vie”.
“Les attaques visant les casques bleus peuvent constituer des crimes de guerre au regard du droit international”, note le communiqué.
Il a fait confirmer que “la participation à la planification, la direction, le parrainage ou le lancement d’attaques contre les forces de maintien de la paix de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) constitue la base de la désignation des sanctions conformément aux résolutions pertinentes du Conseil de sécurité”.
La déclaration a également souligné que “le terrorisme sous toutes ses formes et manifestations constitue l’une des menaces les plus graves à la paix et à la sécurité internationales”.
Les membres du Conseil de sécurité ont réitéré leur plein soutien à la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali, comme mentionné dans la résolution 2584 (2021).
La mission MINUSMA maintient plus de 13 000 soldats déployés dans le nord et le centre du Mali pour contenir l’escalade de la violence dans ce pays africain.
Par ailleurs, les membres du Conseil de sécurité ont condamné dans les termes les plus fermes les attaques menées le 18 juin près de Gao et Bankas, au cours desquelles des dizaines de civils ont été tués.
Ils ont également appelé “le gouvernement de transition du Mali à enquêter d’urgence sur ces attaques et à traduire les auteurs en justice”.
Le Mali connaît une crise sécuritaire continue depuis 2012, et en mai 2021, l’armée a pris le pouvoir et le chef de la junte, Assimi Goita, a annoncé que le président Bah N’daw et le Premier ministre Mokhtar Wan avaient été déchus de leurs pouvoirs.
Depuis juin 2021, Goita est devenu président de la transition malienne et a renié sa promesse de rendre le pouvoir aux civils après les élections qu’il avait promis d’organiser en février 2022, mais qui n’ont pas eu lieu.
*Traduit de l’arabe par Issa Aliou
Source : Anadolu Agency