Dimanche 17 juin 2018, la première dame américaine est sortie de son silence pour dénoncer la nouvelle loi anti-immigration adoptée par le gouvernement Trump. Elle exige l’adoption d’un accord rapide au congrès.
La dure « politique d’immigration » adoptée par le ministre de la Justice, Jeff Session, est dénoncée par les démocrates américains comme inhumaine et immorale. Cette loi qui consiste à séparer tous les parents rentrés illégalement, c’est-à-dire sans papiers, aux États-Unis de leurs enfants. Pendant que les parents sont enfermés en attendant leur jugement, les enfants sont placés dans des centres de détention créés à cet effet par le ministre de la Justice. Cette loi fait partie de la politique de la « Tolérance Zéro » adoptée par Jeff Session depuis le mois d’avril dernier. Depuis cette adoption, ils sont près de 2000 enfants à être séparés de leurs parents.
Si jusque-là, la first Lady était restée imperturbable, le dimanche dernier, elle s’est fait entendre à la grande surprise de tous. Madame Mélania Trump fustige cette politique visant à rendre volontairement orphelins des enfants innocents victimes de l’entêtement de leurs parents. « Mme Trump déteste voir des enfants séparés de leur famille. Elle pense que le pays doit respecter la loi, mais doit aussi être gouverné avec cœur », martèle la porte-parole de Mélania Trump, Stéphanie Grisham. Laura Bush, épouse de George Bush, mentionne également que cette loi lui brisait le cœur. De son côté, le président américain, Donald Trump, a tenu à préciser que « les Etats-Unis ne deviendront pas un camp de réfugiés ou un centre de rétention pour migrants . »
Le Haut-commissariat de l’ONU aux droits de l’homme a jugé cette décision « inadmissible » le lundi 18 juin dernier lors d’un conseil. « Penser qu’un État puisse chercher à dissuader des parents en infligeant de tels abus sur des enfants est inadmissible », martèle Zeid Ra’ad Al Hussein à l’ouverture du Conseil des droits de l’homme à Genève. Sur la page Twitter de l’ONU, le secrétaire général des Nations-Unies, Antonio Guterres, à travers son porte-parole, fustige cette décision de l’administration Trump en ces termes : « Le secrétaire général estime que les réfugiés et les migrants devraient toujours être traités avec respect et dignité, et conformément au droit international en vigueur. Les enfants ne doivent pas être traumatisés en étant séparés de leurs parents ».
Fousseni TOGOLA
Source: Le Pays