Adoptée par l’Assemblée nationale le 31 mars 2017 et promulguée par le président de la République le 11 avril de la même année, la loi foncière Agricole (LFA) constitue une vraie arme pour le monde paysan dans le cadre de sa lutte contre l’accaparement des terres agricoles.
Du moins, c’est ce que l’on a fait savoir aux hommes de médias à la faveur d’un atelier de partage de ladite loi. L’atelier était organisé par la coordination nationale des organisations paysannes (CNOP) le mardi 17 Avril à son siège.
Cette loi de 54 articles repartis entre 7 grands chapitres, a été largement décortiquée à la trentaine d’hommes de médias recensés de tout bord. Ils ont ensemble étudié les dispositions générales de cette loi. On leur a expliqué ce que dit cette loi du régime foncier Agricole et, avec ce document, comment accéder aux terres agricoles. De la sécurisation des droits fonciers Agricoles et des organes de gestion du foncier Agricole à la gestion du contentieux du foncier Agricole, les hommes de médias ont étudié à fond la loi foncière Agricole (LFA) au cours de cet atelier.
Selon Soumana Kantao, coordinateur de la CNOP, l’adoption de cette loi est un grand pas dans la gestion des terres agricoles au Mali : ‘‘Désormais la propriété coutumière sur la terre agricole est prise en compte par cette loi, ce qui fait un combat gagné pour nous puisque auparavant la terre agricole n’avait que trois propriétaires que sont l’Etat, les collectivités et les particuliers’’, a-t-il dit et ce n’est pas tout !
Pour légitimer cette autorité coutumière sur le foncier agricole, un décret ministériel déjà disponible envisage sur l’ensemble du territoire national, la création de commissions foncières villageoises qui, dit-on, vont s’occuper et trancher en premier lieu sur toutes les questions relatives à la gestion de leurs terres agricoles respectives. Les discussions sont aujourd’hui en cours pour renforcer ce décret dont l’application est attendue pour très bientôt. Selon le coordinateur de la CNOP, toutes les propositions par son regroupement faites n’ont pas été prises en compte par ce décret, et, dit-il, les discussions doivent continuer autour de la question pour que cela soit.
Djibi Samaké LA SIRENE