Il est vrai que lorsque je découvre une croyance contradictoire à la mienne, j’aurais tendance à rester sur ma position tellement c’est à l’opposé de ce que je sais ou crois savoir. Il est bien difficile de se détacher de nos propres stéréotypes ou opinions toutes faites qui je le reconnais, réduisent les particularités.
Par exemple, dans mon pays (en France) on encourage les enfants à être curieux, à s’intéresser à tout même ce qui concerne les adultes et donc à poser des questions… Rien à voir visiblement avec la culture malienne où l’enfant apprend très jeune à bien se comporter en suivant des règles plus ou moins précises. Une fois la surprise passée, je reconnais que cette autre éducation a également des mérites incontestables.
Mais encore faut-il prendre le temps de s’y intéresser, c’est-à-dire chercher à comprendre avant de juger car imbus de nos savoirs et persuadés que l’on a toujours raison. La difficulté vient du fait que ces symboles se transmettent de famille en famille puis sont véhiculés par notre entourage en fonction de notre société, notamment l’école, les copains, la religion, les associations, l’emploi. Mais, aussi au niveau du domaine économique créer pour polluer notre esprit, pour nous inciter à consommer.
Je suis parce-que nous sommes. Pour autant est-ce-que croire, c’est savoir ? Si l’on peut se justifier de croire en quelque chose, est-ce-que cela signifie que cette croyance est justifiée ? En ce qui me concerne, nombreuses ont été les discussions parfois houleuses par rapport à un sujet où il y avait divergences des 2 côtés. Mais comme je n’ai pas la science infuse, j’essaye de comprendre cette autre réflexion basée sur d’autres coutumes, croyances, pensées, opinions.
Nombreuses sont celles qui reposent sur des préjugés et des idées reçues (les modes pour véhiculer, les moyens de propagations), l’on ne peut donc pas être responsable de nos croyances puisqu’elles font partie intégrantes de notre quotidien, des clichés figés. Il est utile de bien comprendre que les religions, ici, ne font pas partie de cette méditation. En effet, si les religions demandent un effort de participation, la dimension spirituelle consiste à atteindre un bien être intérieur parmi diverses croyances.
Et bien souvent nous cultivons celles qui nous arrangent, tout au moins celles dont on est persuadée qu’elles sont positives. Et là est le piège car l’on nous manipule en anesthésiant notre esprit critique pour nous faire croire n’importe quoi…
L’amour est à l’origine de l’existence. Mais, de nos jours, qui cela intéresse encore car il faut le reconnaitre notre course est de gagner toujours plus d’argent même au détriment des autres : ne croyez surtout pas qu’il nous vienne en aide par altruisme. Quoi qu’il dise, quoi qu’il fasse, l’appât du gain motive toutes ses décisions. Et c’est ainsi que l’on tombe dans ce piège mortel car si un temps il nous offre du bonheur, ce bonheur éphémère demande toujours plus d’argent pour se maintenir et le cercle infernal commence.
Rares sont les pays qui ne sont pas touchés par ce fléau, rares sont ceux qui n’ont pas perdu leur dignité car il est tellement facile de céder car notre vision est sans cesse brouillée par ces tentatives d’hameçonnage afin de nous dévier de nos valeurs morales tout en nous éloignant de la spiritualité commune en remplaçant cette dernière par des actes soi disant spirituels, mais trompeurs.
Je suis parce que nous sommes, mais cela ne doit pas m’empêcher de faire ce que je veux, quand je veux et ou je veux à condition d’assumer entièrement mes actes. La majorité n’a pas toujours raison surtout si elle est conduite par la cupidité. Ne nous laissons pas embobiner par tous ces marchands du bonheur qui ne veulent que leur bonheur à eux.
Sonia