Il peut aider partout: l’ancien milieu monégasque Fabinho prend de plus en plus de place à Liverpool. Ca tombe bien car il ne faudra pas laisser d’espace contre le Bayern Munich, mardi en huitième de finale de la Ligue des champions.
Après des débuts discrets, le Brésilien (25 ans), arrivé de la Principauté cet été pour 45 millions d’euros, fait des merveilles là où Jürgen Klopp a besoin de lui.
A Anfield, le milieu défensif pourrait ainsi encore une fois être aligné au besoin en défense centrale. L’arrière-garde la plus étanche de Premier League (15 buts encaissés en 26 journées) fait en effet face à une cascade de pépins.
Le patron Virgil van Dijk est suspendu et ses deux principaux adjoints, Joe Gomez et Dejan Lovren, sont blessés. L’Anglais a été opéré à une cheville et ne reprendra pas l’entraînement avant mars. Quant au Croate, Klopp ne compte pas sur lui. Le finaliste de la dernière Coupe du monde souffre des ischio-jambiers et il n’a pas participé au stage des « Reds » à Marbella la semaine dernière.
« Il ne peut pas s’entraîner », a indiqué le technicien allemand. « Dejan n’est pas impliqué dans la préparation du match. Nous devons trouver d’autres solutions. »
Avec Joël Matip comme seul défenseur central de métier disponible… Reste Fabinho.
– « Un cerveau défensif » –
Un coup dur pour Klopp? Pas tant que ça. Même si le général Van Dijk s’est imposé comme l’un des meilleurs défenseur du monde, le Brésilien a tout de même offert quelques gages à son « nouveau » poste.
« Fabinho est un joueur brillant. Avoir un bon footballeur à cette position, c’est génial. C’est un cerveau défensif et il peut jouer à plusieurs postes », avait ainsi apprécié Klopp en janvier, après une pige réussie du Brésilien dans l’arrière-garde.
Le coach de la Seleçao ne dira pas le contraire: Tite l’a sélectionné à sept reprises, à chaque fois comme… arrière droit.
A Liverpool, le joueur formé à Fluminense a pourtant mis du temps à s’intégrer. D’abord utilisé avec parcimonie, après n’avoir fait ses débuts que fin septembre, il s’est installé récemment comme l’un des joueurs précieux de l’effectif.
« Je suis content. J’ai encore des choses à améliorer mais je suis globalement satisfait de mes performances », a récemment expliqué l’ancien Monégasque. « Je suis au niveau de la Premier League et c’est ce que je voulais. »
« Si ça avait été moi, j’aurais joué depuis le début. Peut-être que Jürgen a vu quelque chose que je ne voyais pas. Les conversations avec lui et le staff m’ont beaucoup aidé », a confié le champion de France 2017. « J’ai eu la patience d’attendre mes opportunités. »
Un effort remarqué et récompensé par six titularisations sur les sept dernières sorties des « Reds ».
« Pour s’adapter à l’intensité de notre jeu, il faut du temps. Peu nombreux sont ceux qui peuvent le faire », a ainsi expliqué l’adjoint de Klopp, Pepijn Lijnders.
« Dans le +chaos organisé+ que nous voulons, que nous aimons, il est comme un phare », a savouré le technicien néerlandais sur ESPN.
Sans la tour de contrôle Van Dijk pour surveiller le Bayern, ce sera probablement au « phare » de briller.
AFP