En vertu de la réciprocité, le département du bouillant ministre Abdoulaye Diop suspend à son tour jusqu’à nouvel ordre la délivrance de visas aux ressortissants français par les services diplomatiques et consulaires du Mali en France.
Une dérogation est toutefois aussitôt intervenue avec la possibilité pour les binationaux d’accéder aux visas pourvu qu’ils soient détenteurs de documents officiels maliens. Ce qui permet à ceux qui disposent des papiers administratifs du pays d’origine de ne plus être assujetti à la réciprocité dans toute sa rigueur car la plupart étaient contraints de passer par Abidjan ou Dakar pour leurs formalités de retour dans le pays d’accueil.
En outre, avec la mise hors circuit de la compagnie Air France est bien, des concurrents ont aussitôt pris en charge l’axe Paris-Bamako. On y dénombre Air Algerie, Royal Air MAROC ou encore Corse Air, qui opère en vol direct avec certes des tarifs fortement salés, tandis que les escales des autres rendent leur trajet plus long mais bénéfique pour ceux qui étaient bloqués au Mali.
Notre rédaction avait pourtant alerté sur la situation dans une précédente parution par une description du jeu trouble d’Air France et la dénonciation d’une attitude peu orthodoxe et annonciatrice d’un malaise. La clientèle malienne subissait notamment des déviances comme des exclusions massives suspectes de passagers pour des retards négligeables compensés à l’enregistrement des vols.
Cette décision souveraine de la team Abdoulaye Diop tient lieu, en définitive, de carton jaune car Air France, qui était déjà dans le collimateur, écope d’une suspension de son agrément au profit d’exploitants de rechange au nom de la prise en compte des intérêts vitaux de la diaspora.
A KEÏTA