Des procureurs italiens enquêtent sur la mort de 26 femmes nigérianes – dont la plupart sont des adolescentes – dont les corps ont été retrouvés en mer. Elles ont pu être abusées sexuellement et assassinées alors qu’elle tentaient de traverser la Méditerranée.
Les enquêteurs considèrent la violence physique et sexuelle comme l’une des causes les plus probables de la mort de 26 filles migrantes, probablement originaires du Nigeria, en Méditerranée. Leurs corps ont été récupérés au cours du week-end en Méditerranée, le long d’une route fréquemment utilisée par les migrants africains cherchant à passer en Europe.
Un navire de guerre espagnol, la Cantabrie, a accoster en Italie avec 375 migrants et les femmes décédées, après plusieurs sauvetages. Les vingt-trois des femmes mortes étaient sur un bateau en caoutchouc avec 64 autres personnes.
Les médias italiens rapportent que les corps des femmes sont conservés dans une section réfrigérée du navire de guerre. La plupart d’entre elles avaient entre 14 et 18 ans.
La plupart des 375 survivants amenés à Salerne étaient des Africains subsahariens, originaires du Nigeria, du Sénégal, du Ghana, de la Gambie et du Soudan, rapporte le quotidien La Repubblica. Parmi eux, 90 femmes – dont huit enceintes – et 52 enfants. Il y avait aussi des hommes et des femmes libyens à bord.
Les gangs de passeurs imposent à chaque migrant environ 6 000 dollars (4 578 euros) pour se rendre en Italie, dont 4 000 dollars pour le voyage transsaharien en Libye, selon le groupe d’aide italien L’Abbraccio.
« Rien qu’en 2016, plus de 11 000 femmes et filles nigérianes traversant le continent africain ou voyageant par bateau sont arrivées en Italie, où les trafiquants attendent de les piéger… La plupart de ces victimes sont âgées de 14 à 18 ans », a déclaré le Dr John DeGarmo, spécialiste de la traite d’êtres humains et chef de famille adoptive et directeur du Foster Care Institute, à la chaîne de télévision Refinery29.
De nombreux migrants ont signalé des actes de violence, notamment des actes de torture et des abus sexuels, commis par les gangs. Cinq migrants sont interrogés.
PAR ALI ATTAR