« M. le Premier, les hommes de science et de conscience nous ont suffisamment révélé que la propagande resiste très peu à la rigueur du temps et de la vérité.
À quoi doit on s’en tenir si vous vous présentez devant nous sous la bannière de la rupture mais en nous proposant les recettes du passé?
Sur l’axe de la sécurité vous nous dites ce que vos prédécesseurs ont dit.
L’armée malienne n’est pas à réformer mais à rebâtir, reconstruire.
Sur la loi d’orientation et de programmation militaire vous refuser l’audit et nous proposez une évaluation, il faut faire un audit pour traduire devant la justice les officiers et politiques qui ont détourné les ressources.
M. le Premier Ministre, si vous et moi puis d’autres étions les forces spéciales de la lutte politique consécutive à la chute de l’ancien régime, les enseignants de la synergie étaient les fantassins de la cavalerie.
Pourquoi entretenez vous le flou artistique autour de l’article 39?
Le sérieux d’un état se lit à l’aune de sa capacité à respecter les normes qu’il édicte lui-même.
La loi c’est avant tout son application dans sa plénitude et non au compte goutte.
M. le Premier Ministre vous tentez désespérément d’embarquer notre peuple dans ce que vous appelez une application intelligente de l’accord antinational issu du processus d’Alger à quoi correspond-il ? Si ce n’est une volonté de satisfaire à une certaine communauté internationale qui s’est inscrite dans le soutien mal inspiré à des groupuscules dépourvu de toute légitimité, cela ne réussira pas à annihiler la détermination de notre peuple à restaurer sa dignité.
M. le Premier Ministres sur un autre registre, celui des élection vous continuer à vouloir nous orienter sur le chemin de l’aventure. Pourquoi insistez-vous sur la mise en place de l’organe unique de gestion des élections? qui je le confirme est une demande d’une partie de la classe politique mais qui estime que le délais restant de la transition ne permettra pas sa concrétisation.
Pourquoi voulez-vous réviser notre constitution tout en ignorant le verrou de l’article 118 de la constitution? L’obstacle est juridique et non politique.
M. le Premier Ministre
Aujourd’hui où demain ici où ailleurs la nation se relèvera et croisera le fer avec tous ses fossoyeurs. Ceux là qui sont dans les affaires pour ne pas être aux affaires.
Merci »
Nouhoum Sarr