Malgré les incertitudes économiques et la crise sécuritaire persistante, le gouvernement a convoqué le collège électoral le 25 octobre 2015. Du coup, des acteurs politiques et de la société civile s’interrogent sur le bien-fondé de cette convocation. D’où l’interpellation du ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation.
1 Qu’est qui motive la convocation du collège électoral en cette période à la fois d’incertitudes et de confusion ?
2 La convocation du collège électoral répond à quelles exigences ?
3 Avez-vous accompli les tâches qui scient à votre département dans l’organisation des élections communales, régionales et du District de Bamako ?
4 Savez-vous que l’administration est totalement absente dans les régions du nord ?
5 Que dites-vous de la détérioration des équipements administratifs ?
6 Dans la mesure où on vous accuse de vouloir torpiller le processus électoral à des fins politiques, expliquez pourquoi vous voulez organiser des élections communales et régionales dans la précipitation ?
7 Quelles dispositions avez-vous prises pour la participation des réfugiés et des déplacés aux élections communales et régionales ?
8 Pour des listes électorales non encore révisées, à quand prévoyez-vous la confection et la distribution des cartes NINA ?
9 Comme le craignent beaucoup de Maliens, envisagez-vous d’organiser des élections communales et régionales qui consacrent la partition de notre pays ?
10 Voulez-vous organiser des élections sans la région de Kidal, qui n’est pas encore sous le contrôle de l’administration malienne ?
11 Il est prévu dans les relevés des conclusions de l’accord d’Alger la création des régions de Taoudeni et Ménaka, à quand ces nouvelles régions ? Seront-elles concernées par les élections du 25 octobre 2015 ?
Les élections communales et régionales marqueront le début d’une nouvelle ère pour la République du Mali. C’est du moins la conviction de plusieurs de nos compatriotes qu’il ne faut pas décevoir en organisant des élections bâclées. Aussi, l’accord d’Alger prévoit une réorganisation des institutions régionales qui sortiront des futures élections. Donc, le gouvernement doit veiller à ce que les Maliens choisissent dans la sérénité les hommes et les femmes aptes à tracer l’avenir de leur région et du Mali.
IM
source : L Aube