Le 30 novembre 2015 aux environs de 10 heures, une scène digne d’une autre époque a attiré l’attention de plusieurs personnes. Elle s’est déroulée devant le super marché Azar center de Badalabougou.
Après les attaques meurtrières contre l’hôtel Radisson Blu, les promoteurs des établissements commerciaux les plus fréquentés par les expatries semblent avoir adopté un changement de comportement par rapport à la sécurité de leurs entreprises. Pour cela, les sociétés de gardiennages se frottent bien les mains car il y a beaucoup d’établissements pour garder la clientèle, postent des vigiles devant l’entrée de leur portes. Question de savoir si les agents déployés sur le terrain sont professionnellement qualifiés et avec quelle société de gardiennage faut-il signer un contrat.
Ce lundi matin le sieur A.S, guide et interprète de son Etat, est entré dans une colère noire car il jurait par tous les cieux qu’il porterait plainte contre l’agent de gardiennage en faction devant le supermarché Azar pour racisme à son égard dans son propre pays. N’eut été l’intervention des personne bienveillantes, la situation aurait pu se dégénérer. Revenons aux faits pour lesquels le sieur AS s’est mis en colère.
Selon le sieur AS, il accompagnait un de ses visiteurs au supermarché pour des provisions, Arrivés à la porte, en tant que guide, il se présenta d’abord à l’entrée à l’agent. Ce dernier se leva et s’arrêta devant lui avec une raquette de fouille servant à détecter les métaux. Naturellement AS obtempéra et se laissa fouiller par l’agent. Ce dernier lui fait passer devant et arrière la raquette sans rien découvrir sur notre homme. A la grande surprise de l’agent le sieur AS fait sortir de sa poche deux téléphones portable et des pièces d’argent de 100 FCFA d’une valeur de huit cent francs. L’agent le laisse passer et le guide attendant que son étranger passe à la fatidique fouille, voit passer son protégé sans aucune résistance de la part de l’agent. Cet acte metta le guide dans tous ses états. Il demande au préalable à l’agent pourquoi il n’a pas fouillé le blanc. La réponse de l’agent est que le blanc semble à la hâte et c’est pour cela qu’il ne veut pas lui faire perdre le temps précieux. Les personnes de bonne volonté approchent les deux protagonistes pour les écouter afin de mettre fin à leurs discussions qui s’enveniment. Grace à la sagesse d’un vieux passant le sieur AS continua son chemin avec son touriste qui est resté sans beaucoup comprendre ce que son guide et l’agent se disaient.
Cette situation soulève une question, qui est de savoir, peut-on savoir qu’une personne est susceptible poser des actes de terrorisme à vue d’œil ? Faut il laisser passer les uns et fouiller les autres par ce qu’ils sont blancs ou bien habillés ? Nous disons simplement que non, que c’est juste dans la tête de l’agent que le blanc est supérieur au noir.
Siaka Doumbia
source : La Sirène